Nicolas Sarkozy, non content d’allumer tout ce qui bouge et qui n’est pas à sa convenance, prolonge son hyperactivité verbale dans un tir nourri envers le nouveau ministre des transports, Dominique Perben. Après son irrévérencieuse remise en cause du déploiement des radars fixes, le Ministre de l’Intérieur réagit et extériorise sa colère lors des questions à l’Assemblée:
« Je souhaite que le programme d’installation de radars soit poursuivi au-delà du programme 2005. Notre devoir est de préserver les victimes, pas d’accepter les comportements criminels. Les consignes que j’ai données sont des consignes de très grande fermeté à l’égard des comportements dangereux. Parce que, malheureusement, la moitié des victimes de la route sont complètement innocentes, elles n’ont eu comme seule culpabilité que de croiser la route d’un assassin, et ça, personne ne peut l’accepter. »
Dans sa nuance coutumière, Nicolas Sarkozy montre qu’il entend ne pas relacher la pression sur les routes, au risque d’entrer en collision frontale avec ses « camarades » du gouvernement moins jusqu’au-boutistes que lui. Il est évident qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour repousser ceux qui l’empêcheront de capitaliser sur les résultats formidables acquis depuis 2002. Au risque de verser dans une démagogie un peu trop facile…
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