Affaire Indianapolis : Michelin en ligne de mire

Dans un communiqué, les 6 écuries équipées en Michelin annoncent leur pourvoi en appel, refusant catégoriquement les 2 accusations retenues contre elles par le Conseil Mondial de la FIA. Ils arguent de leur non-responsabilité dans cette affaire prétextant qu’ils n’ont pas eu d’autres choix que de suivre les recommandations sécuritaires de leur partenaire pneumatique. Ainsi, ils reportent l’entière faute sur le manufacturier français qui semblent s’attirer les foudres d’un Max Mosley au discours très accusateur et suspicieux sur les capacités de Michelin de faire un bon job.

Nous avons demandé à Michelin des détails sur les défaillances qu’il a rencontrés ces 2 dernières années. Il y a une suggestion de certaines faiblesses qui seraient intervenues sur le coté du pneu par le passé. Nous ne savons pas si c’est vrai, mais nous devons enquêter sur le sujet. S’il s’avère qu’il y a bien eu d’autres défaillances, il se pourrait que le département technique en arrive à la conclusion que ces pneus sont dangereux et qu’ils ne devraient pas être autorisés à rouler en F1.

Cet attaque en règle fait écho à la lettre publique d’Edouard Michelin demandant à la FIA de reconnaitre publiquement que ses allégations à l’encontre de l’entreprise française étaient fausses. La réponse est plus que cinglante.

Il semble désormais acquis que la présence d’un seul fabricant de pneus pour 2006 soit devenue la marotte actuelle de la FIA. Cette entreprise de démolition de Michelin n’est pas gratuite, et le but inavoué est de justifier le manufacturier unique que certains teams réclament (ce qui justifierait en partie le lâchage de Michelin par ces dernières). Depuis toujours, P.Dupasquier refuse cette proposition et milite contre. Ces « affaires » permettraient à la FIA de se débarrasser pour raison sécuritaire d’un « enquiquineur », qui plus est en accointance avec le mouvement dissident des constructeurs.

  D’autre part, la décision de ne rien décider jusqu’au 14 septembre est une manoeuvre hautement stratégique, visant à faire peser une menace d’exclusion sur les écuries rebelles qui se devront d’être « sages » jusqu’à la fin du championnat pour espérer vaincre. Les négociations sur l’après 2008 sont aussi dans le package et Max Mosley vient de jouer un coup important dans cette optique. Ou bien les teams courbent l’échine, ou bien ils font une croix sur le titre 2005! La perversité de l’avocat Mosley prend ici toute sa mesure! Les chiens sont lachés. à suivre…

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