Essai : Jaguar XKR Chapal

Elle a fière allure dans sa robe moulante vert bouteille, agrémentée de deux étonnants rétroviseurs couverts de cuir. Le charme se confirme à lintérieur, avec ce cuir si voluptueux et ces formes si douces. Ce coupé cache bien ses 9 ans dâge de prime abord, mais cest hélas pour mieux les révéler ensuite. Dabord par sa position de conduite périmée et malcommode pour mon grand gabarit. Ensuite par sa finition désinvolte, mêlant éléments baladeurs et couinements variés.
Ensuite sur la piste. Le V8 compressé de 406CV (que lon retrouve sous le capot de certains Range Rover) lui autorise des accélérations impressionnantes (1000m DA en 25.4), dans un miaulement typique. Quel charisme là encore ! Toutefois, ce cur dacier sexprime via une boîte automatique lente et un châssis sûr certes, mais dépassé : manque de précision et suspensions mal amorties propulsant mon crâne contre le ciel de toit à chaque aspérité. Les grandes roues de 19 pouces contribuent à la tenue de route sûre, mais lensemble manque de mobilité. De grands disques ont pu y être logés,  cela dit, la puissance de freinage reste insuffisante, sensation renforcée par la pédale à course longue. Heureusement que la vitesse est auto-limitée à 250 km/h.
Objectivement, le bilan est mitigé, pourtant, on pardonne tout à cette veille dame gentiment indigne, dont lélégance, la puissance et la voix procurent un plaisir évident.
La relève – évoquée par lAdvanced Lightweight Coupé – arrive, qui saura sûrement remédier à ce manque defficacité et dagrément. Saura-t-elle parler aux sens de la même manière ?

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