L’optimisme selon Lexus

La tendance actuelle dans le monde de la construction automobile est à la morosité voire à la dépression. Les américains se noient dans leurs constellations de marques aux frontières mal définies, les recommandations des analystes donnent des ulcères à tous les dirigeants des Big Three et la prudence est de mise. Au pire des cas, certains se battent pour leur survie ou déposent le bilan, éreintés par une conjoncture difficile. Tout cela vaut pour une grande partie des constructeurs de la planète…sauf Toyota! Non contents de jouer avec les nerfs de leurs concurrents et de se faire passer pour des illuminés sectaires, les dirigeants de Toyota en remettent une couche par le biais de leur marque de luxe. Avec leur nouvelle IS, prévue pour la fin de l’année, Lexus vient de balancer sans sourciller qu’ils escomptaient une hausse des ventes de ….600% de leur modèle phare par rapport à la précédente version.
Faut il y voir de l’arrogance, de l’ambition, de la bétise ou de la prémonition, personne ne le sait mais les analystes peuvent lire noir sur blanc que l’objectif est d’écouler 40 000 autos/an au lieu des 12 000 actuelles.

  Prévue dans un premier temps avec des versions 250, 250 4wd et 350 équipée de moteurs V6 2.5l / 204 ch et V6 3.5l / 305 ch, la Lexus IS sera déclinée également en version diesel pour le marché européen. Elle devrait retrouver ses variantes break et crossover dénommées SportCross et SportWagon qui lui permettront de gonfler un peu plus les ventes. Les cibles désignées restent les Audi A4 et autres BMW série 3, entres autres, et le nouveau design, plus incisif que sur les GS 430, devrait l’aider à faire sa place dans ce cercle très concurrentiel et plutôt bien fourni. Pour arriver à leurs fins, les dirigeants expliquent que la première version s’adressait essentiellement à une clientèle jeune (29 ans de moyenne) et donc forcément réduite pour ce genre d’auto plutôt onéreuse, alors que la nouvelle fait un bond en qualité et en performance qui devrait lui permettre de séduire la frange de population plus « estimable » des quadragénaires bien assis socialement. L’essentiel est d’y croire même si la spirale du succès de Toyota/Lexus est telle qu’il faut éviter d’en rire…

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