Dans les cogitations de Max Mosley, le président de la FIA avait notamment émis l’idée d’utiliser un système de récupération d’énergie sur les futures F1 pour, d’une part, disposer d’un « push to pass » temporaire facilitant les dépassements et, d’autre part, pour amener d’autres entreprises à la F1. En dehors du fait que les constructeurs utilisant ce genre de procédé sur des véhicules de production sont déjà en F1 (Honda et Toyota), l’introduction de cet artifice en Formule Un pose question.
En Champ Car les pilotes dispose de 50 à 70 chevaux supplémentaires durant 60 secondes à répartir durant la course à leur guise. Si la « rusticité » des monoplaces américaines et la culture show bizz des spectacteurs de courses autos US permettent l’utilisation de ce système rudimentaire mais efficace, en F1, il peut en être tout autrement.
McLaren et Renault dont l’expérience des « bidouilles électroniques est incomparable ne sont pas contre mais Jacques Villeneuve voit les choses differement:
Ça fausse les cartes. Ça devient un jeu vidéo. Je ne suis pas vraiment pour, parce que c’est chercher des fausses solutions, des faux remèdes. Il n’y a jamais eu beaucoup de dépassements en F1. Il n’y en a pas moins maintenant. En fait, il y en a plus cette année, qu’il y en a eu dans le passé, alors il faut arrêter de se plaindre. On ne saura plus qui fait quoi. Combien de fois pourrons-nous l’utiliser? Est-ce que certains vont réussir à tricher avec? C’est trop dangereux d’avoir ces systèmes dans les voitures.
Dans sa croisade pour revenir à des monoplaces plus « mécaniques », il ne faudrait effectivement pas donner la possibilité aux écuries les plus fortunées de developper des systèmes permettant de contourner l’esprit de la règle et prendre encore un peu plus de marge face aux petites équipes. Le principal écueil au dépassement reste les déperditions aérodynamiques à l’approche de son poursuivant, et les mesures doivent en premier lieu s’attacher à réduire les appuis drastiquement.
Manifestement si l’intention est bonne, ce « push to pass » pourrait se révéler être un fausse bonne idée. Les cogitations ne sont pas terminées.