L’arrivée de la nouvelle Clio 3 pour l’automne vient de condamner à la peine de mort la boursouflée à gros poumon, la Clio V6. Une gueule de bouledogue chargé à l’EPO, un moteur V6 central qui vous souffle dans les oreilles, un comportement en accord avec son physique de brute caractérielle tout juste assagi dans la deuxième mouture, si la Clio V6 n’a pas explosé les scores de vente, elle aura permis de redonner un brin d’allant dynamique à l’image de Renault en ce début de nouveau millenaire.
Le concept car voit le jour en 1999 et Tom Walkinshaw, mandaté par Renault, tente sans succès d’en faire une voiture civilisée. Le comportement lunatique et le moteur essouflé (225 ch) par une boite moyennageuse n’autorisent que la vente de 1630 exemplaires en 20 mois. La refonte, en 2003, par les services internes de Renault Sport donne à la version 2 une tenue de route plus diplomatique et le moteur de 3l et 255 ch (revu par Porsche) est enfin accouplé à une boite 6 vitesses digne de nom. La copie est bien meilleure mais le mal est fait et seulement 800 autos relookées trouvent preneurs. A près de 40 000 euros, l’intérieur en tout point semblable aux modèles de base aura aussi jouer son rôle dans cette épopée météorique.
Point de futur prévu pour cette sympathique auto puisque Renault Sport table sur sa Clio RS 3 de plus de 200ch pour combler les amateurs de conduite sportive.
Reste qu’avec les Avantime et le Spider, la Clio V6 est certaine de devenir un collector d’ici quelques années. Alors, pour ceux qui peuvent, profitez en avant l’automne.