Saleen, s’il n’avait commis la terrifiante S7, serait certainement encore dans l’anonymat opaque des tuners américains plus ou moins talentueux. Avant cette médiatique supercar, Saleen s’occupait de retoucher les formes et le fond de quelques Ford avec qui il a noué de solides relations. Depuis plus de 20 ans, il fait subir à la Mustang un sévère entrainement qui la transfigure assez pour qu’elle soit rebaptisée Saleen Mustang S281. La dernière livraison s’appuie sur la très prisée version 2005 de Dearborn et propose un embryon de gamme allant de 330 à + de 500 ch avec les moultes améliorations habituelles des tuners.
Mais plus encore que les specificités techniques somme toutes assez « banales », il est possible de suivre le travail des hommes du designer attitré de la marque, Phil Franck, durant l’élaboration des transformations physiques de l’auto. L’éclairage sur le processus de conception stylistique est assez instructif sur la façon dont fonctionne les bureaux de Design de la planète.
La phase de recherche passe par une multitude d’esquisses qui sont ensuite traduites dans un rendu photo grâce à Photoshop, ceci afin de juger de façon plus précise la justesse du design. Ensuite le temps de la maquette en clay est venu. Habituellement les modèles sont réalisés d’abord au 1/5 puis en 1/1 mais pour cette Saleen S281, les modeleurs ont travaillé directement l’argile sur une auto grandeur nature. Ensuite, le modèle validé, la voiture est scannée et la maquette définitive est lancée. C’est souvent sous cette forme que les concept-cars apparaissent dans les halls des salons automobiles. Une belle coque vide !Si les derniers regards des directeurs adoubent les formes, les cotes relevées par le scan partent vers les machines outils qui peuvent enfin commencer à réaliser les pièces.
source: carbodydesign & Saleen & pfd