VW s’apprête à entrer dans une période de changement plus proche du big-bang que du ravalement cosmétique. Bernd Pichestrieder avoue l’inéluctabilité des licenciements massifs afin de perenniser la société. La fourchette estimée va de 10 à 17000 suppressions d’emplois alors que la délocalisation de la production est plus qu’à l’ordre du jour. Les syndicats sont sur les dents et les discussions s’annoncent difficiles.
Dans un même temps, les joint-ventures, sauce Peugeot, ont la côte et nous avons vu que VW allait s’associer avec Mercedes pour la production d’un Microbus « Voyager » réservé au pays le plus séduisant pour un grand constructeur, les Etats Unis. C’est là bas que la part de marché de VW s’est effondrée ses derniers mois avec une chute de 20 %. Il fallait réagir au plus vite. Très symptomatique des recadrages stratégiques, le changement d’agence de publicité est une constante dans le secteur automobile. Len Hunt, patron de VW USA, a eu la lourde charge d’annoncer à son partenaire pub depuis 10 ans la fin du contrat les unissant. Dans ces cas là , le but est de piquer l’agence la plus en vogue, et qui travaille généralement pour la concurrence. C’est chose faite puisque Arnold cède sa place à la compagnie Crispin Porter + Bogusky qui s’est signalée par ses campagnes pour la très demandée Mini. VW USA a dépensé l’an dernier 417 millions de dollars pour sa publicité alors que dans le même temps Mini n’en donnait que 22. Le choix a certainement été vite fait chez Crispin Porter + Bogusky.
Mais la question éternelle se posera toujours: qui du produit ou de la pub fait le succès d’un modèle ?