Porsche Boxster 2005 – comportement sur circuit

Après quelques essais champêtres ou le Boxster se revela être un compagnon de promenade à la fois ludique et confortable il était temps de voler le volant à mon collègue qui semblait y être irrémédiablement collé, pour voir si ce roadster mérite le mythique écusson de la firme de Stuttgart. Rappelons tout de même qu’il s’agit ici d’un modèle 2.7l standard et non pas de la version S plus musclée.

Nous voici donc arrivés au portes du centre d’éssais et de recherche automobile de Mortefontaine (célèbre pour ses éssais renversants de la Logan) ou le circuit routier de 5km nous attend pour un éssai plus poussé dans un cadre prévu à cet effet. Le CERAM possède en effet une piste à revêtements variables idéale pour les éssais de performances, de validation et de fiabilité. Pas de photo ni de caméra, trop de modèles confidentiels sont à l’essai sur l’anneau, le routier nous attend les bras ouverts.

Le moteur du Boxster peut paraitre un peu creux à bas régime dans sa configuration 2.7l et demande un certain régime pour créer les premieres sensations auxquelles finissent par se joindre un feulement de flat6. Il faudra donc maintenir le régime au dessus de 5000t/mn pour en tirer la quintessence.

Les premiers tours d’acclimatation sont surprenants, le boxster ne bronche pas dans la série d’enfilades prévue à cet effet, le train avant est précis en entrée et la motricité bonne en sortie de courbe. La piste est dotée d’une forte compression avant une montée abrupte que le chassis semble engloutir sans vraiment s’en soucier, suivie d’une double courbe en dévers qui projette la voiture vers le rail de sécurité.
Le Boxster serait-il joueur? L’ESP n’est pas intrusif, mais commence à flasher de façon réguliere ce qui peut déconcentrer, il est donc temps de le déconnecter et de pousser l’engin dans ses retranchements. Les tours suivants s’avèrent un véritable bonheur. La voiture s’inscrit avec autant de précision malgré l’absence d’électronique et commence à dériver des 4 roues sans pour autant perdre le cap. Les transferts de masse sont un régal et le volant devient presque un élément superflu dont le rôle principal est devenu celui d’un léger correcteur de trajectoire, dans un sens comme dans l’autre. Les freins ont un mordant qui n’a rien à envier à celui de sa grande soeur et qui contribuent à la précision du train avant dans les courbes sérrées. Fin de l’essai, les pneus sont à temperature de cuisson mais leur comportement se n’est jamais dégradé, pas plus que celui des freins mis à rude épreuve. Cette citadine accessible à tous s’avère un peu sous motorisée pour un tel chassis mais d’une éfficacité redoutable dans les changements de cap. Elle sait être rassurante en cas d’erreur et incroyablement ludique si l’envie vous prend de gouter aux joies de la piste. Qui a dit voiture de coiffeur?

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