Le créateur de Gran Turismo Kazunori Yamauchi ne manque jamais une occasion de répéter qu’il a utilisé tous les moyens possibles (relevés télémétriques, modélisation physique, etc) pour rendre sa simulation la plus réaliste possible. Mais il est difficile de se faire une idée pour ceux qui n’ont pas l’occasion de conduire des supercars sur le Nürburgring ou un des autres circuits proposés par GT4. Et même pour ceux qui empruntent les rues de Paris quotidiennement, il serait impossible d’entreprendre un tour de la Concorde et remonter la rue de Rivoli à la Gran Turismo sans déclencher le plan Vigipirate, contrairement à Claude Lelouch dans les années 70.
Inside Line a voulu étudier la chose de plus près, et a organisé une comparaison très sérieuse sur le circuit de Laguna Seca où un journaliste du site, le pilote de Champ Car AJ Allmendinger et un journaliste spécialiste des jeux ont piloté tour à tour dans le jeu puis sur le circuit, avec une série de véhicules performants : Ford GT, Dodge Neon SRT-4, Ford Mustang GT, Mazda RX-8 et Lancer Evo. La règle du jeu: 4 tours sur le simulateur suivi de 3 tours dans la vraie voiture.
Il en ressort plusieurs choses intéressantes. D’abord, la hiérarchie des compétences au volant est respectée, que ce soit dans le virtuel ou le réel: c’est le pilote qui tourne le plus vite, devant le journaliste auto, puis le journaliste des jeux. La hiérarchie des voitures est également la même dans la simulation que dans la réalité, ce qui montre bien que les caractéristiques modélisées dans le jeu sont fidèles à celles des vraies voitures. Par contre, les temps au tour sont systématiquement meilleurs sur le simulateur que dans la réalité, et la différence augmente avec le niveau de performance de l’auto. Selon Inside Line qui a comparé les tours, il s’agit moins d’un problème de l’informatique que de la perception très humaine que l’on risque infiniment plus gros en retardant son freinage dans une vraie voiture que devant un paquet de pixels, et donc que l’on prend automatiquement une marge de sécurité dans la voiture. Malgré tout, les testeurs sont d’accord pour trouver que la simulation prépare à la réalité de façon très satisfaisante, à part l’absence de feedback qui fait que même monsieur Yamauchi préfère conduire sa Ford GT que son simulateur.
Les impressions et résultats détaillés, ainsi qu’une interview de Kazunori Yamauchi sont sur le site de Inside Line.
Source: Inside Line via Autoblog.com
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