Tokyo 2005 live : Retour sur le Nissan Amenio

On conçoit classiquement la voiture haut de gamme en terme de grosse berline. Le concept Nissan Amenio est une alternative intéressante, qui ajoute la notion d’espace à celle de confort. Amenio (évocateur de Amenity, agrément) utilise une forme de monospace pour 6 personnes mais dans une interprétation différente des standards habituels: pas d’enfants à transporter, d’intérieur transformable à volonté ou de considération particulière pour le volume du coffre. Le but ici est de rendre le séjour d’un groupe de grandes personnes le plus agréable possible à l’intérieur du véhicule. L’expérience du voyage compte autant que la destination, que le designer monsieur Kenji Matsuo imagine être un concert de jazz, un week-end dans un hôtel cosy, ou autre distraction d’adultes mûrs à fort pouvoir d’achat et plus d’enfants dans les jambes.

Cette catégorie représente le nouveau Graal pour les constructeurs japonais sur leur marché par ailleurs saturé et ultra concurrentiel. D’où les matériaux et les couleurs très « culturels » employés dans l’Amenio, le rouge du cuir des sièges par exemple faisant référence à la laque traditionnelle, comme dans la Mazda Senku. Sièges prenant pour référence des fauteuils de première classe des avions de ligne, et que j’ai eu la chance de pouvoir essayer, en passager dans la seconde rangée de sièges. On accède à bord facilement grâce à l’absence du pilier B et à l’espace intérieur généreux. Lorsque l’on s’asseoit le siège vous avale onctueusement. D’un coup de télécommande, il s’incline automatiquement, semblant s’enfoncer dans le plancher de l’auto et me laissant à moitié couché, face au ciel (en l’occurence les spots accrochés au plafond de Makuhari Messe où se tient le salon) à travers le toit en verre. L’option « constellations » disponible sur le système de navigation affiché sur le très grand écran au centre du tableau de bord prend alors tout son sens. Ne manque plus qu’une flûte de champagne et Charlie Parker dans les haut-parleurs pour que le moment soit parfait. L’expérience est éminement relaxante et je serais bien resté un moment dans cet univers de cuir rouge, bois vernis et aluminium, à méditer sur les vertus du monospace comme véhicule haut de gamme, mais d’autres flairant le bon plan faisaient la queue pour prendre ma place.

L’aspect extérieur est un poil trop agressif à mon goût, encore qu’il passe mieux que sur les photos, mais l’intérieur de l’Amenio est vraiment bluffant. Renault et Matra avaient tâté le terrain du monospace exclusif sans succès avec l’Avantime, pas au bon endroit ni au bon moment. L’Amenio, qui prolonge un chemin déjà balisé par Nissan avec l’El Grande, signifie que l’idée mérite d’être creusée.

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Monsieur Kenji Matsuo

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