La pile à combustible ? Tellement 2005. Le futur c’est le métal! Voilà une déclaration qui pourrait provenir de la bouche d’un chevelu en sueur équipé d’une Gibson Flying V, mais qui a pourtant été faite très calmement par Mr. Dave Beach, un chercheur très sérieux du centre de recherche US Oak Ridge National Laboratory. En fine poudre, le fer, l’aluminium ou le boron, utilisés comme carburant dans un moteur à explosion, génèrent au minimum deux fois plus d’énergie que la quantité d’essence équivalente, sans émissions, et une fois récupérées les nano-particules de métal peuvent être recyclées. De quoi réconcilier écologistes à fleur dans les cheveux et membres graisseux de la secte des adorateurs de l’échappement libre.
Le principe est connu et déjà utilisé dans les boosters à poudre des fusées. Toutefois jusqu’à présent le problème de l’oxydation des particules métalliques en contact avec l’air obligeait à opérer à très haute température, impraticable pour les moteurs tel que nous les connaissons. Mr. Beach et son équipe se sont aperçu que la plupart des problèmes (température, fusion, résidus sur les parois internes du moteur) disparaissaient si les particules étaient suffisamment petites, de l’ordre de 50 nanomètres. Selon Mr Beach, les particules oxydées par la combustion peuvent ensuite être « nettoyées » dans un flot d’hydrogène et réutilisées.
Mr Beach va maintenant passer à la réalisation d’un moteur adapté. Un moteur standard pourrait être converti, mais il pense que les meilleurs candidats sont les turbines à gaz et les moteurs stirling. Il va aussi falloir résoudre le problème de la récupération des particules brûlées, et reste le problème du poids. Mais Mr. Beach est optimiste, et souligne que la poudre de métal est plus facile à manipuler et transporter que l’hydrogène, et que le problème du poids peut être résolu par l’utilisation de métaux comme l’aluminium.
Ce ne sont que les balbutiements de cette recherche, et on n’est pas près de propulser sa nouvelle voiture avec la précédente réduite en poudre, mais l’image est tellement intéressante qu’elle mérite qu’on s’y penche.
Source : New Scientist via drive.com.au
Source image : formula1.com
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