Design & Fonctionnalités: La nouvelle Clio n’est pas d’un abord franc. Selon comment l’on se place, elle dévoile des charmes sensibilisant l’esthète ou bien elle fait tiquer l’amoureux des proportions équilibrées. Le postérieur travaillé, aux joues rebondies, laisse une impression de robustesse à l’observateur que la finesse du nez en vue de 3/4 avant fait disparaitre aussitôt.
Le dessin général n’est pas intuitif et semble laborieux dans le bon sens du terme. L’ouvrage donne l’impression d’un travail de plusieurs stylistes, de multiples axes de recherches qui ont finalement abouti en un mix globalement plaisant.
Fini la tendance ronde, la Clio 3 fait dans le dynamisme contondant. Son profil en flèche nous fait replonger dans l’ère du cunéiforme en vogue dans les années 70 sans que cela puisse être interpréter comme un penchant retro. L’adjonction des jantes 7 branches en 16″ finit de convaincre que rien de désagréable ne pourra être dit à l’encontre d’un propriétaire de Clio 3. Une Fiat Grande Punto apparait peut être un peu plus compacte et homogène dans le style mais c’est subtil.
Notez la particularité des Renault récentes qui ont résolu le problème des capots trop lourds qu’il faut équiper de verins pour espérer jeter un oeil au moteur. La pièce se réduit désormais à une bout de métal ridiculement étriquée qu’un octogénaire mal en point lèverait du petit doigt. C’est en fait la calandre qui avance vers le pare-brise, faisant reculer d’autant le capot. Ce sont sûrement les prémisces d’un futur qui verra disparaitre les ouvertures moteur pour ne plus laisser apparents que les orifices de remplissage des fluides.
A l’intérieur, l’ambiance 2 tons est agréable et sans tape à l’oeil. Elle dégage une forme de distinction qui, dans la catégorie originellement décrite comme citadine, commence à devenir la norme.
Le grainé des plastiques durs accueille férocement les salissures sans que le coup de chiffon rapide ne puisse les faire disparaître. Vous aurez plus de chance au grattage. Evitez donc de coller votre Paris Brest sur le volant au risque d’en retrouver quelques miettes incrustées quelques mois plus tard. Mis à part une ceinture de sécurité toujours difficile à boucler, le dessin intérieur ne choquera pas grand monde. Consensus oblige sur une auto importante pour Renault.
Notre modèle disposait de l’ouverture et du démarrage à carte qui fit fumer les ingénieurs électronique du Losange à ses débuts. On est en droit de se demander quel progrès cela apporte réellement si ce n’est celui de faire augmenter votre tension puisque l’angoissante question revient sans cesse à votre esprit: Ai je fermé la voiture?
Pour vérifier, si vous allez manipuler la poignée, la porte s’ouvrira automatiquement puisque vous êtes en possession de la carte miracle. Le doute subsite. Enervant. Comme un peu toutes ces assistances futiles qui vous allume un feu latéral additionnel lorsque vous braquez le volant, ou encore la lumière au dessus du pare-soleil qui s’allume dès que vous rabattez ce dernier. Même en plein jour. Et ces feux qui s’allument sous un pont 3 ou 4 secondes après y être entré faisant croire à celui qui vous précède que vous lui faites des appels de phare. De quoi se faire des amis…
C’est plus de l’assistanat, c’est de la prise en charge totale !
Pour les fanas du monospace bardé de rangements en tous genre, la Clio 3 n’innove pas et se contente d’un tiroir sous le siège avant conducteur sans plus.
En résumé, la Clio 3 ne déçoit pas sur le design et la fonctionnalité sans toutefois proposer de solutions révolutionnaires. Le reste est plus surprenant …
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