Ce n’est qu’une demi-surprise, mais le communiqué de presse de Michelin Sport ne fait qu’officialiser une décision prise depuis longtemps par la direction du manufacturier de pneus français.
Ils nous expliquent que leur vision de la discipline reine du sport auto n’est plus en adéquation avec ceux qui en fixent les règles, à savoir la sacro-sainte FIA. En effet, à Clermont-Ferrand, on estime que la Formule 1 est d’un très haut niveau technologique, et que le pneu a une énorme influence dans les performances des autos, aussi, d’après Michelin, les écuries doivent être libre de choisir leurs gommes.
Après avoir consulté ses partenaires, ils en ont conclu que l’évolution vers un manufacturier de pneu unique est inéluctable, et ils expriment aussi par cette décision, leur « ras le bol » vis-à-vis des changements incessants des règles.
Edouard Michelin: « Cette décision est l’aboutissement d’un constat de profond désaccord entre la philosophie sportive qui anime Michelin depuis toujours et les pratiques de gestion des autorités de la F1 qui n’offre plus de garanties d’un environnement sufisamment clair et pérenne pour justifier des investissements sur le long terme.
« Quitter la Formule 1 pour Michelin ne représente nullement un abandon des sports mécaniques auxquels la marque Michelin est très attachée depuis 117 ans. Si les conditions de la Formule 1 venaient à être profondément modifiées, Michelin proposerait à nouveau et naturellement ses services à différentes écuries » ajoute-t-il.
Cela laisse malheureusement le champs libre à la FIA, et la conforte dans ses convictions, notamment cette règle du manufacturier de pneu unique. Michelin reste cependant très vigilant, et notera si ces changements auront l’effet positif que prône la Fédération.
Edouard Michelin rajoute: « Quoiqu’il en soit, Michelin mettra tout en oeuvre en 2006 pour assurer à ses partenaires le meilleur service et les meilleurs pneus (…) comme cela a été le cas depuis son retour en 2001. (…) Michelin aurait aimé pouvoir prolonger son engagement en F1 (…), la collaboration avec ses écuries partenaires ayant été sources de progrès et d’echanges fructueux. »
Reste à savoir maintenant si le départ de Michelin sera un mal pour un bien, pour la Formule 1… Ce n’est malheureusement qu’un acte de plus qui décridibilise la catégorie, alors qu’elle n’en a vraiment pas besoin.