L’égérie d’AUDI: l’intégrale: I: Les pionniers.

AUDI nous l’a dit et redit, cette année on fête quelque chose de beau, les 25 ans de la Quattro. Mais, fondamentalement, à quoi fait-on honneur ? Hé bien, tout simplement, au symbole qui a propulsé les anneaux dans la cour des Seigneurs. C’était donc le moins, pour la marque, que de célèbrer son heure. Voici l’histoire, exhaustive, en plusieurs actes, du phénomène. Et commençons, comme il se doit, par les prolégomènes…

En 1979, AUDI s’est déjà approprié le titre de blason de prestige du groupe VOLKSWAGEN. Techniquement, les anneaux font autorité dans le domaine de la traction avant, et se démarquent par l’utilisation de mécaniques à 5 cylindres en ligne. Mais, depuis 1977, la révolution couve sous le nom mystérieux de « mission de développement 262 ». Trois précurseurs se sont en effet mis dans la tête de produire le premier modèle de grande série équipé d’une traction intégrale. Jörg BENSINGER, directeur des essais châssis, Walter TRESER, chef du projet, et le Dr Ferdinand PIËCH, responsable du Développement Technique auprès du directoire AUDI, vont ainsi inscrire leurs noms sur les tablettes de l’Histoire Automobile.   

La base technique de la transmission sera celle de la VW ILTIS. Différentes évolutions seront testées sur le petit 4X4 du groupe, et ces efforts, financés astucieusement en partie par l’armée, auquel l’ILTIS est destiné, seront couronnés de succès au Dakar 1979, que les ILTIS, menés par KOTTULINSKI et RAGNOTTI, enlèvent. La transmission sera intégrale et permanente, elle occupera à peine plus de place que celle d’une traction avant classique et n’entraînera qu’un faible poids supplémentaire. Une AUDI 80 laboratoire baptisée « Allrad 1 » se charge de démontrer le bien fondé de cette option par son comportement sans faille.

Mais ce n’est pas tout d’avoir raison. Il faut aussi convaincre de l’intérêt industriel pour débloquer les décideurs au sang-froid. Ils sont invités sur les pentes de la Turracher Höhe sous le fallacieux prétexte d’essais de pneus. Elles sont avalées sans coup férir par les pontes avant qu’il ne leur soit dévoilé que l’exercice s’est fait sans équipements spéciaux… Ernst FIALA, le directeur du développement du groupe et Toni SCHMÜCKER, Président du Directoire VOLKSWAGEN donnent leur feu vert pour une production. La révolution est en marche…

SOURCES: Rétromania et http://www.auto55.be

      

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