Le 3 mars 1980, au salon international de Genève, la firme d’Ingolstadt présente officiellement la Quattro. Il s’agît d’un coupé sportif disposant en permanence d’une transmission à 4 roues motrices. La carrosserie de ce coupé, qui n’entrera réellement en production qu’en 1981, est réalisée par Baur à Stuttgart. Sous le capot, on trouve le 5 cylindres Turbo de l’AUDI 200 5T poussée à 200 ch, également répartis entre les deux essieux. Coupé 4 places, proportions généreuses, 1 340 kgs, le tout sur le mode sport. Un pavé dans la marre…
Le kilomètre départ arrêté est parcouru en 28,3 s, la vitesse maxi pointe à 217 km/h. La bête n’est pas seule car AUDI a pris soin de lui développer un surgeon: le coupé GT. Plus accessible à l’achat, il est aussi moins exclusif, son bouilleur à carburateur ne développant que 115 ch. Une injection adoptée en 1982 le montera ensuite à 130 canassons.
En 1983, les anneaux suivent la réglementation du Groupe B en commercialisant une série de deux cents exemplaires proche du modèle de compétition: la Quattro Sport. Raccourcie de 32 cms, elle pèse aussi à peine 1 000 kgs pour une puissance de 300 ch. En 1985, le 5 cylindres passe de 2 144 à 2 226 cm3. La matrice, quant à elle, continue sa carrière, avec, comme point d’orgue, en 1989, la greffe de la culasse à 4 soupapes par cylindre. 220 ch, 230 km/h, le 0 à 100 en 6,3 s, 26,7 s pour franchir le kilomètre, le concept a su évoluer dans le bon sens.
L’aventure sera stoppée en 1990, 11 452 exemplaires plus tard. Mais si la Quattro a su se faire remarquer parmi la production automobile en général, elle a surtout marqué les esprits en compétition. C’est sur ce terrain qu’elle a fait son histoire et écrit sa légende. Pour Ingolstadt, la Quattro était d’abord une vitrine et la compétition routière une caisse de raisonnance. Il est temps d’éplucher ces pages d’or…