MOSLEY dégaine.

Quelle mouche a donc piqué ainsi le Président de la FIA ? Sa récente décoration de chevalier lui aurait-il soudain inculqué la conviction de défendre le faible, la veuve et l’orphelin jusqu’à en faire son nouveau sacerdoce ?

Ou alors, las des tergiversations d’un milieu tricéphale qu’il partage avec la FOM d’Ecclestone et le GPMA des cinq constructeurs (RENAULT, TOY, MERCEDES-BENZ, HONDA et BMW) il a décidé, cette fois, de jeter le bébé et l’eau du bain une bonne fois pour toute ?   

Ce qui est certain, c’est que ses récentes prises de position laissent à penser que si le plus haut personnage de la FIA ne connaît pas les symptômes de la maladie d’Elzheimer, c’est que, à tout le moins, il respire un tantinet la mauvaise foi…

C’est ainsi qu’il a affirmé qu’il ne verrait finalement pas pourquoi les écuries des constructeurs toucheraient de quelconques subsides des droits TV qui tombent en pièces sonnantes et trébuchantes dans le pot doré de la F.1. C’est exactement le nerf qu’il ne faut pas toucher sous peine d’un cataclysme, cette répartition des droits TV étant le noeud gordien de la discipline depuis des lustres.

Dans son élan, Max MOSLEY nous joue le couplet sensible en se présentant comme le défenseur des « petites » écuries, des « artisans », oubliant bien vite que beaucoup d’entre eux, et non des moindres, ont dû rendre gorge depuis longtemps à cause d’une politique jusque là toute faite pour attirer la manne des constructeurs. 

Après le rêve déclaré de Bernie à des teams à 50 millions d’euros, après l’orientation progressivement prise par la F.1 vers des distributeurs uniques, et, au vu de ce qui se passe ailleurs, dans des contrées toutes acquises aux blasons automobiles, jusqu’à la précarité de leur existence, on ne peut que s’interroger sur de quoi sera fait la F.1 de demain. De teams anglais avec des V8 face à la Scudéria ? Un retour vers le futur, en quelque sorte.

Comme pour jeter de l’huile sur le feu, les projets de prototypes au MANS se multiplient. La nature a horreur du vide, et les constructeurs ne sont pas des gens que l’on tance sans en subir, un jour, les conséquences. Pour l’instant, ces derniers ont fait part de leur incompréhension devant les propos du Président de la FIA, rappelant, à l’ex-avocat, un point de procédure. Les droits TV, c’est avec la FOM qu’on les négocie…   

SOURCE: www.gp2006.com

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