OPEL GT: L’aînée, avant GENEVE.

Au prochain salon de GENEVE, des prénoms chargés d’histoire devraient refaire surface au catalogue des constructeurs.

Justifiées ou pas, ces appellations, pourtant, imposent le devoir d’assumer l’héritage de la lignée dont on se prétend être la résurgence. Et pour mieux en juger, autant se rafraîchir un peu la mémoire. Voici donc, avant l’officialisation de la puînée, ce qu’était, à l’origine, l’OPEL GT…   

En 1968, OPEL crée la sensation en présentant un coupé aux lignes fluides et aguichantes, qui tranche fondamentalement avec la gamme on ne peu plus conformiste du Blitz. Seules la Kadett Rallye et la Commodore offraient un peu de couleur à un environnement à ce point terne qu’il rendrait, aujourd’hui, une séance nocturne de l’Assemblée Nationale à l’identique d’une Rave Party. 

Ce modèle, néanmoins, n’est pas totalement inconnu, puisqu’une esquisse très avancée avait été présentée dès 1965 au salon de Francfort, sous le nom d »Experimental GT« .

Suivant la philosophie, qui s’installe, du coupé dit de « grande série », cette OPEL GT prend ses organes mécaniques au reste de la production de Rüsselsheim. Les bouilleurs sont, ainsi, au choix, le 1 100 de la Rallye ou le 1 900 de la Reckord.

L’influence de la Chevrolet Corvette exsude sans conteste de cette plastique qui fait mouche. Le 1 100 est très vite abandonné pour une version « J », comme Junior, à la finition moins ostentatoire mais avec le 1 900. 90 ch pour 940 kgs, c’est un bon rapport pour l’époque. Aux Etats-Unis, elle fait un carton tandis qu’en France, elle est particulièrement appréciée, puisque fabriquée, en grande partie, sur son sol…

En effet, la carosserie de la GT est fabriquée à GENNEVILLIERS par les établissements Chausson. La caisse est ensuite peinte, garnie et équipée par les établissements Brissonneau et Lotz à CREIL, dans l’OISE, d’où elle repart pour Bochum en Allemagne pour y recevoir sa mécanique. Le rachat de la firme Brissoneau et Lotz par RENAULT en 1972 pose un problème au Blitz, qui , en sus, se voit confronter aux nouvelles normes de sécurité américaines qui l’oblige à modifier fondamentalement l’esthétique de sa GT. Plutôt que de se lancer dans des frais, les dirigeants préfèrent jeter l’éponge. La GT s’éteint en 1973. 130 463 exemplaires auront été produits.

L’OPEL GT, malgré sa carrière météorique, a connu des variantes intéressantes, dont celle typée « racing » voulue par Henri GREDER qui l’ensorcelle en abaissant de 5 cms ses suspensions, élargissant ses voies, adoptant des jantes plus larges et un carbu Weber 40 DCOE, le tout enveloppé sous une peinture de guerre bi-ton au capot noir mat.

Des projets de toit T-Top sont présentés avec l' »Aéro GT« , elle roulera même au diesel et à l’électrique (Elektro GT). L’OPEL GT/2, enfin, annonce la descendance sous la forme d’un 2+2 aux portes coulissantes; il ne verra jamais autre chose que le musée des sciences de Münich… 

On peut s’en douter, l’OPEL GT qui arrivera à GENEVE ne soufflera pas le même vent de fraîcheur sur la production automobile que son aînée. Les temps ont changé.

Qu’importe le flacon, dit-on, pourvu que l’on ait l’ivresse. D’ailleurs, pour nous en persuader, le Blitz nous détachera, pour la présentation, son Marines intemporel en la personne de Bob LUTZ. C’est déjà lui qui, en 1968 avait fait la présentation de la GT à la presse. Chez OPEL, ce sont, en fait, des pinces sans rire qui adorent le comique à répétition…   

SOURCE: Rétromania

   

      

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *