S‘il est quelqu’un qui mérite qu’on l’appelle Monsieur Propre, c’est bien Paul Dalton, un britannique artiste du lustrage de carrosserie d’exception. Sa petite entreprise Miracle Detail ne connaît pas la crise, et le marché florissant du très haut de gamme, en particulier le lancement de la Bugatti Veyron, l’ont persuadé d’ajouter en haut de sa panoplie de services une prestation extrême, appellée sans fausse modestie Miracle Pinnacle Detail : 61 étapes d’une durée totale de 64 heures de travail, précédées d’une mesure via instrumentation spécialisée de l’épaisseur de la peinture. L’homme travaille au micron.
Le service couvre l’intérieur et l’extérieur et comprend l’application de quatre couches de la cire de protection la plus chère du monde, la Zymöl Royale, une cire extrêmement concentrée en essence de Carnauba Blanc, une plante rare qui pousse dans certains coins reculés du Brésil. Les connaisseurs, dont je ne fais pas partie, apprécieront. Le polissage comprend également le reconditionnement de la peinture, qui est souvent massacrée par le travail ordinaire à l’éponge (à l’éponge ! vous rendez-vous compte !), comme dans ces vieilles publicités de produits ménagers où des gros plans choquants sur un patin à glace sadique mais métaphorique vous donnaient un sentiment de culpabilité irrépressible lors du nettoyage de cuisinière. Pas de ça chez Miracle Detail, où l’artiste ne travaille qu’à l’eau chaude et à la serviette de coton.
J’ai gardé le meilleur pour la fin, le prix : une prestation Miracle Pinnacle Detail vous coûtera la coquette somme de 4.800 livres sterling, soit environ 7.000 euros. Même si la protection est donnée bonne pour six mois, ça ne donne pas envie de sortir du garage. Cela dit, dans l’univers à six chiffres et plus des voitures traitées, c’est de la petite monnaie. Monsieur Miracle se déplace à la demande, dans le monde entier, et a dans sa gamme des services plus abordables. Tout de même, ça laisse rêveur.
Source : Pistonheads.com
Source image : Miracle Detail
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