La F.1 et l' »Uncle Sam ».

En ce 20 février, on fête un anniversaire, celui d’un personnage qui fait figure d’institution au sein du sport automobile d’Outre Atlantique, Roger PENSKE. Or, Roger, il a une déception qui lui reste un peu en travers de la gorge, c’est son échec en F.1. Ceci dit, au regard des autres aventures américaines qu’a connu la discipline, c’est un échec tout relatif. Reste qu’avec les dernières déclarations sur l’avenir de la F.1 de la part de ses instances dirigeantes, Roger PENSKE réfléchit tout haut à un retour. Si on lui garantit une saison correcte à 80 millions de dollars, il pourrait dire chiche.

C’est l’occasion de faire un point historique sur les tribulations de l’Uncle SAM au pays des merveilles d’un milieu se présentant comme le pinacle du sport-auto. Le plus étonnant sera peut être d’y découvrir que dans ces structures arborant la bannière étoilée, de grands noms actuels s’y sont gobergés dans un total anonymat, sans le moindre résultat, alors que, depuis, ils ont aidé à plusieurs titres mondiaux et qu’on se les arrache à prix d’or… 

Passons rapidement sur les apparitions épisodiques, essaimant les années 50-60, d’écuries valeureuses qui n’ont arpenté la F.1 que parce qu’INDIANAPOLIS était inscrit au calendrier du championnat. Les choses véritablement sérieuses commencent en 1966 avec Dan GURNEY qui monte sa structure pour une saison compléte. EAGLE peut être considérée comme la première tentative US d’implantation en F.1. Sa courageuse aventure, avec son chassis, s’arrêtera en 1969, sans avoir cassé des briques.

1974-1977, c’est une double offensive. Avec PARNELLI-JONES d’abord qui marquera des points au championnat. C’est dans cette écurie que l’on commence, aussi, à découvrir des noms qui deviendront, par la suite, incontournables. Nonobstant Mario ANDRETTI, pilote attitré, on voit apparaître un certain John BARNARD à la conception d’un châssis qui sera toujours rétif. En 1976, PARNELLI-JONES arrête les frais.

L’autre écurie de cette période, c’est PENSKE. Au regard de ce qui vient d’être exposé, on peut considérer que c’est la structure qui a le mieux tenu son rang dans cette compétition exacerbée; une  victoire, signée par John WATSON en 76, trois podiums, et une grande figure parmi les pilotes qui ont croqué de cette aventure, Jean Pierre JARIER. 77, c’est le retour au bercail, après la perte du sponsor principal.

Pendant ce temps, de 73 à 80, l’ombre de SHADOW a plané dans les paddocks, marqué par une victoire en 77, signée par A.JONES. Mais la pente ascensionnelle est stoppée par un schisme au sein de la structure qui voit les forces vives partir pour créer ARROWS. JARIER était encore de cette aventure là, qui n’était guère loin de la réussite.   

Dernier chapitre, la structure montée par une autre icône  du sport mécanique américain, Carl HAAS. Avec les sous de la socièté BEATRICE, il s’appuie sur LOLA et monte l’écurie FORCE (Formula One Race Car Engineering). Des sous, un soutien technique de FORD et un staff à tomber en pâmoison: Teddy MAYER, certes sur le déclin, et puis la déferlante: Ross BRAWN, Neil OATLEY, Adrian NEWEY. La dream team ! Mais la force, si l’on peut dire, n’a pas été avec eux, et TAMBAY n’a rien pu faire pour élever cette écurie qui présentait, pourtant, sur le papier, toutes les chances de succés. Deux saisons anonymes de 85 à 86 et puis s’en va.

Alors, fatalité de l’échec pour les américains en F.1 ? Les apparences semblent bien jouer contre eux, mais il est aussi dans leur essence d’être trompeuses. Echaudés, les « boys » n’ont plus vraiment manifesté d’engouement pour notre danseuse. Jusqu’aux dernières déclarations de Roger PENSKE. Encore bon anniversaire Roger, pour tes 69 ans bien sonnés…   

   

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