Il y a loin de la coupe aux lèvres dit on parfois. Au delà du proverbe obscur, il y a une réalité qui veut que de la photo à la réalité, on peut changer d’avis sur une auto. Non pas que la Ferrari 599 GTB déjà dévoilée ici fut vomitive mais on ne pouvait réellement se prononcer sur les photos officielles. Même avec une grosse dose de mauvaise foi il est difficile de dire que ce coupé est raté. Bien plus équilibrée qu’une longue 612 Scaglietti, la 599 GTB s’offre en même temps qu’un nom de baptême, Fiorano, une posture bien plus dynamique.
Certains peuvent trouver en elle un goût trop prononcé pour l’appendice gratuit mais force est de reconnaître que la proportion juste est en elle. Dans cette livrée bordeaux, on peut lui trouver quelques accents de noblesse et de distinction. Le temps dira si elle est un grand numéro de Modène ou un simple chiffre de passage mais les premières impressions ne sont pas négatives.
Sous la robe, par contre, la soupe de pistons devraient satisfaire tout le monde. Le V12 de 6l et 620ch pour 608 Nm de couple fera perdre la mémoire aux propriétaires déçus de l’aspect extérieur. La réduction du poids de plus de 100 kg par rapport à la 575 va dans le bon sens même s’il s’établit encore à plus de 1600 kg, ce qui ne l’empêche pas de revendiquer un 0 à 100 en 3.7s.
Optimisée dans tous les domaines, de l’aérodynamisme à la boite de vitesse type F1, la F599 GTB Fiorano s’annonce encore comme un épouvantail pour la concurrence.