SEBRING: AUDI a sa victoire et du travail.

AUDI, par KRISTENSEN, MC NISH et CAPELLO interposés, a donc écrit sa page d’histoire en imposant son diesel dans une compétition d’endurance. Mais la R.10 n’a pas connu la ballade de la R.8 et a essuyé les plâtres d’une première participation qui ont bien failli avoir raison de ses ambitions.

Côté difficultés, les PORSCHE RS SPYDER engagés par PENSKE ont eu leur part. Particulièrement véloces, ces LMP2 ont fait étal d’un vrai potentiel mais d’une fiabilité vraiment trop aléatoire qui les prive, dans les tous derniers instants, d’une seconde place éclatante.

En GT1, la bataille a été somptueuse avec une victoire CORVETTE qui monte sur le podium final, alors que c’était la guerre en GT2 remportée par une PANOZ avec BOURDAIS dedans…

Dés le départ, AUDI a connu une alerte avec sa n°1 contrainte de prendre le départ des stands. Les premières quatre heures ont été une démonstration de force des anneaux, tandis que les Porsche Spyder sombraient, le tout sous le regard avide d’une LOLA affûtée.

Puis les ennuis arrivèrent en  raison de surchauffes. Car, et c’est un enseignement, après six heures de course, la N°2 de tête rentre au box pour ne plus jamais en sortir alors que l’on fait rentrer la n°1 rescapée pour lui greffer des ailettes de refroidissement plus conséquentes. Le V 12 diesel a chaud. Deuxième enseignement, le formidable couple fait souffrir les pneus arrière. MICHELIN a du travail pour résoudre une équation qui se posera de manière plus complexe en, juin, au MANS.   

Heureusement, des neutralisations vont calmer un rythme tout à fait retrouver par les Spyder qui remontent incroyablement vite. Nul doute que cette LMP2 soit aussi bien née. Mais une dernière casse en vue de l’arrivée mettra fin à sa quête d’exploit, laissant la deuxième position à la LOLA qui a toujours été menaçante à moins de quatre tours de la tête.

Pour le GT1, les Corvette ont pris les choses en main avant que la machine ne s’enraye quelque peu après la mi-course. Mais, soyons clair, les ASTON n’ont jamais réussi à passer les C6. Il vaut mieux rouler en Michelin qu’en Pirelli

Le GT2 enfin, avec une bataille intense entre la PANOZ et la F430, cette dernière lachant finalement prise en fin de parcours. Bien née, la FERRARI a offert un joli spectacle et une convaincante prestation. Une bonne nouvelle, sauf pour les GT3

Il y a encore du travail à faire à Ingolstadt pour faire de la R.10 le digne épouvantail de la discipline qu’était la R.8. Nul doute qu’au MANS, les leçons de SEBRING auront été assimilées. En attendant, si la concurrence sarthoise a bien pris note de cette victoire, elle en a aussi bien observé la manière, qui, pour l’heure, n’est pas du genre à les impressionner outre-mesure…      

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