Grèves chez les constructeurs allemands

A ceux qui associent grèves et français exclusivement, apprenez que les ouvriers de l’usine BMW de Leipzig ont cessé le travail… durant 1 heure, mardi dernier ! La culture de la grève n’a pas encore atteint les niveaux hexagonaux mais le geste est symptomatique d’un malaise grandissant chez les ouvriers qui commencent à percevoir l’hypocrisie d’une demande constante de sacrifices alors même que les résultats de l’entreprise explosent des records. La fin d’une époque ?

Ce sont 1000 personnes, sous l’aile du puissant syndicat IG Metall, qui ont manifesté leur mécontentement devant l’échec de la 3eme séance de négociations salariales. Durant toute la semaine, les ouvriers débraieront de la même façon afin de mettre la pression sur la direction.

On appréciera tout de même la « douceur » du procédé qui fait la part belle aux discussions avant le blocage.

Le mouvement n’est pas circonscrit à BMW puisque Ford Motor Co et Siemens Ag connaitront les mêmes troubles alors que Mercedes a déjà subi ces grèves furtives.

Nous, français, apprécierons le commentaire de la fédération des employeurs allemands qui « critiquent la cessation du travail qui met en danger les emplois et qui détruit la réputation des firmes allemandes« . Peut être ne savent ils pas que les mouvements sociaux ont quasiment disparu des usines automobiles francaises.

Les revendications portent sur une hausse de 5% des salaires et une meilleure formation pour les 3.4 millions d’employés. Ceci est justifié, selon eux, par les gains importants de productivité et les profits réalisés en 2005.
Les employeurs proposent une hausse de 1.2% des salaires et une prime exceptionnelle pour ne pas obérer la compétitivité de l’industrie allemande.

Refrain connu et éternel.

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source: businessweek via autoblog

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