Alors qu’Audi écoule son Q7 comme on vend de la confiserie à une fête foraine, Mercedes n’a pas l’ « R » qui va bien. L’imposante Classe R aux mensurations américaines gargantuesques ne se vend pas. Depuis l’automne, seulement 10.000 ont trouvé preneurs.
Les promotions sont légions pour espérer atteindre l’objectif initialement avancé de 50.000 autos par an (dont 25.000 pour les USA) et on s’apercoit que la concurrence n’est pas celle envisagée au départ.
Les commerciaux de l’étoile ont découvert subitement que la concurrence à ce type de véhicule qui se voulait novateur existait dans les secteurs automobiles plus traditionnels. Cadillac SRX, Infiniti FX, Audi Allroad et Volvo XC70 sont autant de vampirisateurs de clients. Les analystes pensent même que les acheteurs potentiels de Classe R se laissent aller à signer pour des Hummer H2 ou des Infiniti QX56. Un comble. Et l’Audi Q7 n’a pas encore totalement débarqué aux USA.
A vouloir être protéiforme, il arrive qu’on ne trouve jamais sa clientèle.
Bien que 75% de la clientèle soient nouvelle, Mercedes a conclu que le prix de sa « R » repoussait le coeur de cible le plus intéressant: les familles nombreuses. Alors que les déclarations d’intention à l’époque du concept GST donnait 98.000 ventes potentielles par an, rien ne semble plus fonctionner depuis.
D’une part, pour les américains, le design de l’engin classe Mercedes dans les fabricants de camionnette, ce qui est contraire à l’image des productions habituelles de la marque qui sont considérées plutôt comme sportives. Aux States, je précise…
Ensuite, le segment des SUV a subi les promotions sauvages des constructeurs américains dont le besoin de vider les stocks devenait urgent. Et la Classe R n’est pas vraiment un SUV…
La réponse de Mercedes est donc un repositionnement du tarif, à la baisse de 7500 euros pour enfin attirer les familles vers une auto qu’ils qualifient de « merveilleuse familiale que les maris n’auront pas honte de conduire ».
Lire également: Brabus Classe R
Classe R comme Rolling Stones
source: autoweek