Ca y est, après trois Grand Prix qui ont vu Renault dominer quasi sans partage, la Formule 1 va entamer sa longue campagne européenne, et retrouver ses luxueux motorhomes (N’est-ce pas Redbull…). Cela commence par le Grand Prix de Saint-Marin sur le circuit d’Imola, puis le Nurburgring et l’Espagne en seulement quatre semaines. Le circuit « Enzo e Dino Ferrari », qui se trouve d’ailleurs plus proche des quartiers de la Scuderia Toro Rosso que ceux de Ferrari, est long de 4.933km, et de l’avoeu de certains pilotes, plutôt une piste « simple » alternant accélérations et freinages à la vue des nombreuses chicanes plus ou moins rapides.
Bien entendu, lorsqu’on parle du circuit d’Imola, on ne peut s’empêcher de penser à son passé tragique, et l’édition 1994. Comme s’il fallait que pendant ce WE, tout aille de travers, il ne s’était quasiment pas passé une seule séance sans incident. Le premier acte fut la sortie de piste impressionnante de Rubens Barrichello, qui au volant de sa Jordan s’était envolé sur un trottoir pour finir lourdement en tonneaux. Bilan pour celui qui était encore un jeune Brésilien à l’époque, nez et poignet cassés. Puis, le pauvre Roland Ratzenberger trouva la mort dans la courbe juste avant l’épingle de Tosa. Certes, ces deux évenements avaient semé le trouble dans le paddock, mais la décision de courir tout de même le Grand Prix était prise. Le départ était à l’image du week-end, il fut catastrophique, avec des touchettes sur la grille qui ont laissé quelques voitures sur le carreau. Quelques boucles plus tard, Michael Schumacher en tête sur sa Benetton, s’immobilise sur la grille devant un drapeau rouge agité par un commissaire, un drame s’est produit. Ayrton Senna venait de sortir violemment à Tamburello…
La saison suivante, l’enchainement de la ligne de départ à l’épingle de Tosa fut complétement modifié, et deux chicanes ont fait leur apparition, pour y casser la vitesse. En 2007, le circuit aura droit à de nouvelles modifications. Pour faire un bon temps, les voitures doivent pouvoir avaler les trottoirs qui sont réputés plutôt durs pour les monoplaces. Si en 2005 Kimi Raikkonen avait obtenu la pole position en 1.19.886, ce n’est pas lui qui obtint la victoire, mais Fernando Alonso sur sa Renault, qui avait du contenir le septuble champion du monde, lors d’un véritable duel qui nous tena en haleine pendant les derniers tours. Conclusion, plutôt difficle de doubler à Imola, mais pas impossible comme on avait pu le voir pendant la course.
Cette année, la Scuderia Ferrari aura à coeur de laver l’affront, et semble peut-être en mesure de pouvoir venger ses tifosis, si l’on se referre à la confiance affichée par ses membres, et l’analyse éclairée de certains amateurs de la discipline. Seulement voilà, Renault est pour l’instant l’équipe à battre, et d’autres teams comme McLaren et Honda comptent bien avoir leurs mots à dire. Les essais privés ont été l’occasion pour tout le monde de tester les derniers développements et les gommes pour les Grand Prix à venir. Aussi, on peut penser que les équipages sont bien préparés à l’entame de cette première manche européenne, et que la hiérarchie actuelle pourrait être un peu chamboulée. Le Grand Prix d’Imola verra-t-il le grand retour de Ferrari pour sa course à domicile? Les Renault Boys vont-ils continuer à dominer cette saison 2006? McLaren-Mercedes et Honda vont-ils se montrer enfin comme de sérieux candidats au titre, en gagnant la course? Premières réponses dès demain lorsqu’il sera temps de faire le bilan des premiers essais libres.
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