En 1986, BMW veut imposer sa marque dans le championnat allemand de supertourisme et ainsi dominer ses concurrents directs que sont AUDI, OPEL et MERCEDES.
Au vu de la réglementation au socle de Groupe A, la série 3 type E30, en fonction depuis 1982, semble réunir toutes les qualités structurelles pour se transformer en bolide de course. Paul ROSCHE va se pencher sur son cas et BMW va ainsi donner vie à la M3, dont l’objectif est d’être produite à 5 000 exemplaires pour être homologuée en Groupe A. Mais sa destinée ne se limitera pas à ça. Münich venait de mettre au monde un phénomène…
L’accueil du public est enthousiasmant et le succès va se révéler foudroyant. De 1986 à 1990, la M3 E30 va évoluer en 12 versions, jusqu’au cabriolet, être produite en 18 392 exemplaires, et voir sa puissance passer de 195 à 238 ch.
Quant à sa carrière sportive, elle se poursuivra jusqu’en 1992, avec, entre autres titres glânés, un championnat mondial de tourisme avec Roberto RAVAGLIA et une victoire au Tour de CORSE avec Bernard BEGUIN.
La clé du succès, un poids contenu, une répartition des masses idéale et une mécanique au noble lignage. Le 4 cylindres 16S de 2 302 cm3 qui passera, en fin de parcours à 2,5 l, est le bloc qui a servi à l’épopée de la marque en F.1 du temps du Turbo. Il trouve ses gênes dans les entrailles de la M635 CSi qui s’est amputée, pour la greffe de sa soeur, de deux cylindres. Ils réapparaîtront par la suite.
La M.3 a donc 20 ans. Qualifiée de meilleure berline sportive du monde, elle a su donner au mot polyvalence tout son sens. A présent poussée vers le repos par le coupé Z4 M, elle ne tombera néanmoins jamais dans l’oubli au sein des paddocks, tant elle y a marqué son époque.
SOURCE: www.automobile-sportive.com