On aura beau théoriser sur les légendaires variations saisonnières, leur impact sur l’état du marché héxagonal des automobiles ne peut cacher une tendance à la décrue du secteur.
Baisse en France de 6,7% brut des immatriculations, qui se transforme en hausse de 3,2% net des données corrigées, mais, au final, recul de 1,8% depuis le début de l’année. Quant à l’Allemagne, c’est une valeur à deux chiffres que l’on relève après les calculs du mois d’Avril. Moins 10%.
Les indicateurs sont donc à la baisse, mais comment pourrait-il en être sérieusement autrement lorsque l’on mesure la conjoncture globale dans lequel doit se débattre le milieu. Même si certains s’en accommodent mieux que d’autre…
En France, PSA et RENAULT boivent la tasse. 6,5 % pour les premiers, 6,1% pour le second, sachant que c’est le losange lui même qui plombe les stats avec un mauvais 9,1%.
Par ailleurs, TOYOTA surfe à plus de 16%, VOLKSWAGEN croît de 6,5%, SUZUKI s’installe avec une embellie de 5,8% et FIAT présente fièrement ses 1,4% de boni.
On réfléchira sur les gammes à renouveler, sur les tarifs, mais on devra finir par s’accorder que le citoyen lambda s’essouffle. Culpabilisé dès qu’il s’engage sur la chaussée, détroussé à la moindre pompe à carburant, sa vision de l’automobile finit par en être définitivement altérée.
Les messages sur les véhicules hybrides s’imprègnent dans son esprit, gamme où nos constructeurs sont absents. En ville, les deux roues explosent et commencent à tailler des croupières aux citadines. L’arrivée de nouveaux concepts ne devrait pas inverser la tendance.
Ceci dit, à un certain niveau de gamme, les ventes vont plutôt bien. Il n’y a qu’à regarder le succès du Q7. Pas de quoi faire des chiffres, mais bien l’occasion d’encaisser de la marge. Or, là aussi, nos constructeurs y sont absents. Comme quoi la conjoncture n’est pas mauvaise pour tout le monde. Le marché auto reste aussi un révélateur social. Mais on s’égare. Ca risque de tourner au billet d’humeur…
SOURCE: http://permanent.nouvelobs.com