Pour tout fan daméricaines et de sport automobile, la NASCAR fait partie intégrante du paysage. Ces stock cars, construits à partir de carrosseries de série et d’un châssis tubulaire, courrent dans la fameuse série crée par Bill France à Daytona. Aussi américaines que la tarte aux pommes de grand-mère, ces courses se disputent à coups de V8 survitaminés! Portées à l’écran par Tom Cruise et Robert Duvall, la NASCAR nous intrigue. Vous allez savoir comment se comportent ces engins, car Le Blog Auto a eu la chance dessayer pour vous un de ces mastodontes: la Dodge Charger!
La vidéo dans la suite de la note…
Campée sur des slicks de 11x27x15, cette Dodge Charger courrut en championnat NASCAR de 1971 à 1977.
Son V8 cubant à 7 litres, surmonté de culasses hémisphériques, développe près de 700 chevaux! Le chassis reprend des éléments du modèle de route. Il doit sa rigidité à un important treillis de tubes ceintrés. Tout est énorme à bord de cette Charger, y compris les efforts au volant! Pas question de conduire ça comme une monoplace, c’est une voiture pour homme avec des biceps en conséquence! Le V8 rugit au travers de l’échappement libre à chaque montée en régime. Le freinage est aussi très viril, dans le sens qu’il faut en avoir pour oser le retarder! La tenue en courbe est plutôt neutre en tendant vers un survirage bien prévisible et maitrisable, bref que du fun! C’est bien là le maitre mot de cet engin. Vous ne pourrez pas battre beaucoup de records du tour à son bord, mais quel pied gigantesque à dévaler la piste avec ce croisement entre un proto de GTP et une locomotive!
Étant à l?origine une voiture pour circuits ovales, la Charger a une tendance naturelle de vouloir tourner à gauche à l’accélération. Cette tendance s’estompe toutefois avec la vitesse grandissante. C’est d’ailleurs aux allures au-delà de 160 km/h qu’elle est la plus à l’aise. Passé le 220 km/h, elle se conduit quasiment avec deux doigts : une véritable bête de Super Speedway ! Les petites barquettes qui partagent le circuit avec nous sont allègrement dépassées dans les lignes droites. Elles reprennent l’avantage au freinage et dans les courbes. Tant mieux, ça nous redonne une belle occasion de faire parler les chevaux et de les laisser de nouveaux scotchés au bitume dans le prochain bout droit. Malgré la lourdeur de mes bras et la chaleur ambiante sous ma combinaison, il m’est difficile de relâcher l’accélérateur, tant le pilotage de cette Charger de NASCAR est grisant. Vivement Le Mans Classic cet été que l’on puisse faire rugir le HEMI durant la nuit dans les Hunaudières !