Nous ne sommes pas encore en mesure de vous dévoiler la future supercar de Toyota, mais par contre, une chose est déjà avérée, la marque japonaise est le meilleur endroit pour atteindre la plénitude chez les membres trop souvent ulcérés de la caste des comptables. Là bas, un financier se reconnait au sourire béat qui barre son visage de 8h le matin à 18 h le soir ! Jugez plutôt: Bénéfice d’exploitation trimestriel (janvier à mars) en hausse de 53.2% à 4.4 milliards d’euros. Bénéfice Net: + 39 % à 3 milliards d’euros. Si vous travaillez chez GM ou chez Ford, soyez vigilants et courez au service comptabilité vérifier qu’il n’est pas arrivé malheur…
L’action Toyota a progressé de 5.1% en 3 mois, perpétuant un mouvement entamé voilà plusieurs années. Depuis 2000, Toyota a augmenté ses ventes de 500.000 unités par an pour le porter à près de 9 millions de véhicules. Chiffre d’affaire 2005 = 157 milliards d’euros. Ca donne le tournis.
Si en terme de bénéfices, Toyota est déjà largement numéro 1, 2006 devrait le voir pointer en tête des volumes de ventes, dépassant ainsi le « calife » General Motor pour la première fois.
Mais point d’euphorie chez les dirigeants japonais, ça n’est pas le genre de la maison. Les prévisions globales sont souvent timorées et très en déçà de celles des analystes et même des résultats obtenus. Cette sagesse permet de ne pas exciter outre mesure l’actionnaire prompt à l’emballement, dans un sens comme dans l’autre, et les chiffres avancés pour 2006 2007 sont encore d’une réalisme exemplaire.
Hausse des ventes prévue de 6% avec un tassement de la marge opérationnelle limité à 8.5% du essentiellement à la pression du prix des matières premières. La dépréciation du Yen est également un facteur positif pour Toyota. Le bénéfice net pour 2006 est annoncée en régression de 4.5%. Ce manque d’enthousiasme des prédictions, peu répandu dans le monde de la finance, permet également de conserver une certaine mesure dans le versement de dividendes aux actionnaires qui ne s’en offusquent pas plus que ça. Tout de même il y aura un petit geste pour l’exercice 2005, puisque le dividende par action sera de 90 yens au lieu des 65, l’an passé. Royal !
De plus, en 2006, l’investissement sera porté à un niveau jamais atteint, soit 11.5 milliard d’euros.
A une époque ou le rouge est mis pour nombre de constructeurs, Toyota, à l’image de ses hybrides, voit ses comptes en vert et la vie en rose !
Impressionnant. et à étudier sûrement.
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Toyota fait des affaires
source reuters via Autoactu.com