Scène du Piémont, M. Gandini, fin du vingtième siècle

Ce pourrait être le titre de l’oeuvre qui orne maintenant le séjour d’un milliardaire américain dans sa nouvelle demeure de Newport Beach. Une Lamborghini Countach noire, fixée au mur blanc et dont le moteur sert de table basse dans la même pièce. Propriétaire de la voiture depuis dix ans, Richard Moriarty, un roi de l’immobilier, en avait assez des ennuis sans fin qui accompagnent la garde d’une telle diva. Alors, changeant de perspective, il décida d’y voir l’oeuvre d’art derrière la machine.

Oeuvre d’art, le terme n’est pas galvaudé. La Countach, sortie du crayon du surdoué Marcello Gandini en 1971, était, et continue d’être, unique. On pourrait même arguer que celle de monsieur Moriarty, une exagération glorieuse avec ses élargisseurs d’ailes, ses pneus ultralarges et son aileron géant, est LA supercar quintessentielle, représentation fantasmatique de l’automobile qu’on peine à ancrer dans la réalité et les lois de la physique, même lorsqu’on en est à quelques pas. Ce qui n’empêche pas qu’il aura fallu une grue pour passer la Lamborghini par le toit, à travers le vasistas spécialement conçu a cet effet, avant de la fixer au mur où, branchée sur le secteur, elle pourra s’illuminer pour fournir un éclairage d’une ambiance très particulière.

En fait, je peux assez facilement imaginer ce que monsieur Moriarty pourra ressentir en regardant son montage, ayant eu un poster de Countach sur le mur pendant des années. La même chose. Ou presque.

Des photos de la manoeuvre d’installation sont à voir sur le site du Los Angeles Times

Source: Los Angeles Times via Autoblog.com

Crédit photos: Rick Loomis/LAT

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