Le gouvernement en partenariat avec la sécurité routière ont lancé aujourd’hui une nouvelle campagne, cette fois-ci communiquant sur les méfaits du cannabis pendant la conduite. Afin de rappeler à tout le monde ce qu’est le cannabis, sachez juste qu’il s’agit d’une substance qui se fume, et qui est assimilée à un stupéfiant, donc une drogue et évidemment interdite à la vente et à la consommation en France. Paraît-il que le cannabis est particulièrement aimé de notre jeune population, celle qui est visée par la campagne.
N’étant pas moi-même un consommateur averti, je suis bien obligé de
croire ce qu’expose la dite campagne, en ce qui concerne les effets, à
savoir que conduire sous l’emprise de cette drogue diminue la
vigilance, ralentit les réflexes notamment. Aussi, après un savant
calcul sur la base de statistiques, la sécurité routière est en mesure
d’avancer que 230 personnes trouveraient la mort sur la route par an,
en partie à cause du cannabis. Il fallait donc bien rappeler quelles
étaient les mesures déjà en place, et celles à venir.
D’après une étude, conduire sous l’effet du cannabis multiplierait par 2 le risque d’accident mortel, et par 15 si l’on a cumulé avec l’absorption d’alcool. Il existe bien un dépistage pour détecter la substance dans l’organisme des personnes contrôlées.
Tout d’abord, les conducteurs impliqués dans un accident mortel sont systématiquement dépistés, tout comme lors d’accidents corporels si l’on soupçonne que l’un des protagonistes a consommé du cannabis. Maintenant, il est tout à fait possible de procéder à des dépistages lors de tout accident, lors du constat d’une infraction, ou si l’agent aurait quelques doutes… En fait, les autorités peuvent juger « à la tête du client » ou inopinément si un conducteur est sujet au contrôle de prise de stupéfiant.
Un contrôle se fait en deux étapes, à savoir en premier lieu un test urinaire, afin de déterminer si l’on trouve des traces de THCCOOH produit par les reins à partir du trétahydrocannabinol présent dans le sang. Comme le THCCOOH est détectable jusqu’à un mois dans l’urine, une prise de sang est nécessaire pour savoir si le cannabis a été consommé dans les heures précédentes, donc si vous êtes verbalisable dans le cadre du code de la route pour conduite sous l’emprise de stupéfiant.
Si le test d’urine est positif, votre permis sera retiré pour un temps maximum de 72h, le temps de la vérification par une prise de sang. Pour la prise de sang, deux flacons sont placés sous scellés dont l’un réservé à une éventuelle contre-expertise. En cas de test de sang positif, le préfet peut suspendre immédiatement votre permis pour 6 mois. Dans le cas contraire, vous pourrez tout de même être poursuivi pour simple usage de stupéfiants, auquel cas vous risquez un an de prison et jusqu’à 3 750 d’amende. Les dépistages sont effectués par un médecin, ou biologiste, sous l’oeil d’un agent ou officier de police judiciaire qui assiste au prélèvement biologique.
Dernière chose importante à savoir, il n’existe pas encore aujourd’hui d’appareil permettant un dépistage de masse des stupéfiants, utilisables par les forces de l’ordre sans une présence médicale. Pour remédier à cela, le ministère de l’Intérieur a lancé un appel d’offres.
Vous trouverez ci-dessous le barême des peines encourues, fourni par la sécurité routière: