Essai Jetta 2.0 TDI 140cv : La berline de tous les compromis (1)

Après avoir opéré une mue patronymique en deux phases, la berline

moyenne de Volkswagen  retrouve son nom originel, Jetta, sur lequel

elle s’appuiera pour se (re)trouver une place dans le paysage

automobile, balayant ainsi les noms Bora et Vento qui ne lui avaient

pas vraiment réussi. Elle reprend donc l’appellation qu’elle a portée à

sa naissance et celle qu’elle porte sur le continent américain, où

Volkswagen n’a jamais abandonné l’appellation Jetta. Et c’est justement parce que l’Amérique est la cible principale de ce produit que VW a décidé de l’assembler au Mexique, dans son usine de Puebla.

Si Volkswagen a résolu la crise patronymique, il en a monté une autre, identitaire, qui sera au demeurant moins préjudiciable, voire même bénéfique à la voiture. Si du point de vue des dimensions Jetta se tient en porte-à-faux entre les deux stars de Volkswagen, à savoir la Golf et la Passat, elle ne s’en tient pas moins à cheval sur le plan design. En effet, et c’est selon que l’on soit adepte du verre à moitié plein ou à moitié vide, Jetta pourrait être définie comme étant une petite Passat ou une grande Golf (GTI, puisque elle bénéficie de la nouvelle calandre incurvée de la marque), selon que l’on observe la face avant très inspirée de la Golf, ou celle arrière, qui s’assimile à celle de la Passat, les optiques cerclés et les feux à diodes aidant.

Ce positionnement marketing judicieux(?) permettra à ceux qui trouvent le coffre de la Golf trop exigu de trouver leur compte et de pouvoir bénéficier des 177 litres supplémentaires disponibles grâce à l’appendice postérieur (524 litres pour la Jetta 347 pour la Golf). Mieux encore, les sièges arrière rabattables offriront aux adeptes du déménagement en berline une rallonge volumétrique considérable qui ne manquera pas d’imprimer un sourire de satisfaction sur leurs visages, une fois les cartons entassés et les portes refermées.

L’autre catégorie, celle des fidèles aux berlines germaniques qui n’ont pas forcément le budget pour s’offrir la grande sur, verront en la Jetta une petite Passat, pur produit du constructeur de Wolfsburg avec toute la dotation qu’on connaît à la marque, à savoir une motorisation puissante et fiable, un intérieur cossu, un niveau d’équipement élevé et une qualité de finition irréprochable, le tout dans une fourchette de prix « abordable » (comparée à celle d’une Passat, bien entendu).

Le design de la Jetta inspiré des autres modèles de la gamme VW, s’il fédère les inconditionnels de la marque, a trouvé ici et là des détracteurs qui lui reprochent un manque de créativité, du fait de n’être que le résultat d’un métissage apparent des deux modèle cités plus haut. Qu’à cela ne tienne, la silhouette de la Jetta n’est pas déséquilibrée, contrairement à beaucoup de berlines à hayon auxquelles on a greffé un coffre.

La Jetta nous a été confiée pour un test qui a eu lieu sur les routes du Mont Chréa, à 40 km au sud d’Alger. No man’s land jusqu’en 2004 pour les raisons de sécurité que tout le monde connait, il nous accueille à nouveau, 18 ans plus tard.

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