À croire les communiqués de presse qui foisonnent dans ma boîte mail, le challenge Bibendum cest un peu lÉcole des fans puisque, apparemment, tout le monde a gagné. En effet, chacun y joue sa trompette en claironnant avoir remporté telle ou telle médaille et avoir brillé dans telle ou telle catégorie. Mais peu importe le résultat, ce qui compte dans ce challenge qui sest tenu du 8 au 12 juin à Paris, avec un passage remarqué devant la Tour Eiffel le dimanche, cest de voir que la recherche avance pour libérer lautomobile du pétrole. Cet événement a aussi été loccasion pour lorganisateur de rendre hommage à Édouard Michelin, décédé tragiquement fin mai et initiateur de ce challenge.
Outre les séminaires, rencontres et expositions, lintérêt du challenge est de tester des véhicules utilisant des énergies alternatives comme le gaz, lélectricité, les moteurs hybrides, les piles à combustible ou les flex essence-éthanol. Ces tests techniques se sont déroulés sur deux jours, les jeudi 8 et vendredi 9 juin, avant un rallye de 120 km, le dimanche 11 juin, reliant le CERAM à Mortefontaine au Champ de Mars à Paris. Les organisateurs avaient aussi prévus des essais durant le week-end. Loccasion de mieux appréhender ces véhicules en grande majorité électriques.
On retrouve parmi les participants à la fois des constructeurs, des écoles, des universités et des instituts de recherche. La panoplie de véhicules était très large avec des voitures de tourisme, des deux roues urbains, des camionnettes, de petits poids lourds, des bus urbains et des prototype. Tous ceux-ci ont dû faire passer leur(s) véhicule(s) face aux juges des tests techniques environnementaux et de performance (et sécurité). Il fallait en effet mesurer les émissions de gaz polluants, les émissions sonores, lefficacité énergétique, lémission de CO2, laccélération, le freinage, et, pour les voitures de tourisme, la maniabilité et le contrôle. Enfin, les véhicules issus de modèles de production ont également été classés en fonction des résultats EuroNCAP.
De tous ces tests, est né un tableau donnant des médailles. En gros, chacun a droit à un bon résultat dans une des catégories retenues pour analyser les aspects techniques et environnementaux. On ne va pas entrer dans le détail ici, ce serait trop long et fastidieux. Au moins chaque constructeur pourra toujours dire que sa voiture est meilleure en ceci et en cela. Le résultat du rallye regroupant les tests de performance est plus simple à comprendre. Cest la Toyota Prius qui a remporté le trophée. Elle a, en effet, obtenu le moins de points à lissue de cette épreuve reprenant des exercices tels quun slalom, un parcours sur anneau, laccélération, etc. Elle est suivie par une Mercedes Classe A à cellule F-Cell et par une Toyota Avensis 4-D4 D-CAT fonctionnant au gasoil.
Cette édition 2006 a aussi été loccasion pour les professionnels du secteur de se pencher intellectuellement sur trois problématiques : le défi énergétique pour le transport routier de demain, les technologies avancées au service dune mobilité routière de plus en plus urbaine et les apports et les limites de la technologie pour améliorer la sécurité routière. Bref, cinq jours de débats et de projets concrets autour de la mobilité durable.