Celle que l’on surnomme « Bob Lutz Special » ou « a Bit Like Saab » – un peu comme Saab, pour les non-anglophones – peine à convaincre dans les concessions. En effet la BLS est loin de remplir ses objectifs de vente puisque seuls 400 exemplaires ont été vendus entre avril et mai. A ce rythme, les ventes annuelles devraient tout juste dépasser les 1 500 exemplaires alors que le constructeur américain prévoyait d’en écouler entre 7 000 et 10 000. le rythme de production journalier de 30 voitures est devenu hebdomadaire et les mauvaises langues prédisent déjà un destin semblable aux Cimarron et Catera.
Lancée au début des années 80, la première, dérivée de la Chevrolet Cavalier, avait reçu les
quolibets de la presse et sa carrière commerciale, longue, n’avait été
qu’une longue agonie. Pour la Catera, GM avait changé la recette en important sur le sol américain le meilleur de GM Europe, l’Opel Omega, mais son américanisation n’a jamais suscité les faveurs du public. Le chiffre de la BLS est certes modeste, mais Cadillac n’a aucune image de marque sur le vieux continent et les ventes de la Lexus IS en 1999 n’étaient pas trenscendantes malgré un bon accueil par la presse. Mais voila, Lexus est entré par la petite porte alors que la Cadillac BLS a bénéficié d’une campagne de communication digne d’un best-seller avec un Bob Lutz qui n’a pas hésité à mouiller sa chemise dans l’opération. Devant une campagne aussi bien orchestrée, on s’attendait à voir nombre de BLS dans les rues. Pourant nous aurions du nous rappeler les propos de Rick Wagonner à propos de Bob Lutz dans le magazine Fortune: « quand Bob nous présente les projections de vente d’un futur modèle, nous les divisons toujours par deux pour etre proche de la réalité ». Désormais, il faudra les diviser par cinq.
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