53 plus 1? De quoi qu’est-ce? Il faut être un cinéphile d’un certain âge, avec un penchant pour les productions pour la jeunesse, pour saisir l’allusion. Où alors se faire expliquer la chose par Volkswagen, ce qui est plus facile: 53, c’est le numéro sur les portières de Choupette, la Coccinelle à forte personnalité personnage central d’une série de films Disney dans les années soixante (et d’un remake récent et anonyme), et le « plus 1 » c’est pour le petit plus: cette Golf très spéciale conduit vraiment toute seule. Et vite: jusqu’à 240 km/h, comme la GTI qu’elle est. Sonnez cloches, résonnez trompettes alors. La Golf savante a fait le tour des sites autos la semaine dernière, sur la base d’un article dithyrambique du Daily Mail. Le futur est enfin là, les voitures n’ont plus besoin de nous zaut’ pauvres amas de molécules carbonées, etc. Oui mais non. Il y a bien évidemment un truc…
Le truc, c’est que la voiture aime les cônes, mais rien que les cônes. Composez un circuit avec ces fameux cônes oranges, et lancez Néo-Choupette en mode apprentissage dedans. Grâce à une batterie de détecteurs et de radars, la voiture fait un tour à vitesse très réduite pendant lequel elle acquière la topologie du circuit. Fin du tour, laissez reposer une demi-heure pendant laquelle le programme calcule furieusement trajectoires, accélérations, freinages. Lorsque la digestion est terminée, il est temps de relancer la voiture en mode « race » entre les cônes, où elle rejoue à vive allure, plus rapidement qu’un conducteur humain en fait, la partition soigneusement élaborée, n’utilisant alors les capteurs que pour ne pas perdre sa position. Une interaction avec l’environnement extérieure très limitée donc, bien loin de l’autre VW sans conducteur, le Touareg de l’Université de Stanford surnommé Stanley, qui a remporté le DARPA challenge à l’automne dernier.
Impressionnant certes, mais pas encore suffisant pour aller de la maison au turbin et retour assis à l’arrière en lisant Auto Hebdo. Le but de cette Golf est en fait moins ambitieux mais plus précis: développer un système pour les essais, avec des résultats reproductibles et donc comparables. Les seuls conducteurs qui ont du souci à se faire pour l’instant sont donc les pilotes d’essai…
Source: Der Spiegel Online via Slashdot.org
Crédit photos: Autogerma via Autoblog.it
Lire également: