Marcos est un de ces constructeurs britanniques de voitures de sport, comme Noble ou TVR, avec un passé intéressant (le fondateur, Frank Costin, est le frère du Mike Costin qui deviendra le Cos de Cosworth) et une histoire faite de fortunes diverses, celles des propriétaires successifs qui finissent fatalement par s’évanouir dans les échecs de plans ambitieux et condamnés d’avance. Mais ces marques se relèvent toujours, et vivent d’un commerce assez confidentiel de modèles pour amateurs éclairés, pas le top de la technologie, de la qualité ou de l’élégance, mais incarnant par dessus tout une certaine vision un peu surannée de l’automobile, faite de simplicité et de priorité aux sensations. Illustration avec la nouvelle TSO R/T, une nouvelle version de la Marcos TSO.
La TSO R/T se distingue par un toit targa amovible en deux parties, et des entrailles éprouvées, à savoir le V8 5,7l de la Chevrolet Corvette de 420 ch. Un « Performance Pack » permet de faire monter la sauce jusqu’à 462 ch, point auquel la rapide anglaise exécute le 0 à 60 mph (unités impériales de rigueur) en 4,1 s et atteint 185 mph en vitesse de pointe (disons 300 km/h). Il faut dire que la carrosserie est en composites et que l’ensemble ne pèse que 1170 kg pour une longueur de 4 mètres. Il en coûtera à l’amateur de conduire à gauche à allure soutenue la somme conséquente, ou raisonnable, selon le point de vue, de 50.000 livres sterling (72.250 euros).
Reste maintenant à attendre l’inévitable épisode de Top Gear où Clarkson, l’oeil humide et le pied dedans, vantera pendant un travers fumant les réglages de châssis fignolés par Prodrive tout en déplorant quelque commodo issu de la grande série dans l’habitacle, et en regrettant en termes généraux la disparition de l’Empire. Et peu après l’on oubliera, un peu injustement, la Marcos et ses semblables, en égrénant les nouvelles versions de la Porsche 911, jusqu’à l’annonce de la nouvelle Austin Healey revenue d’entre les morts, ou d’une Bristol quelconque. Ainsi va le petit monde de l’artisanat automobile d’outre-Manche.
Source: Marcos Engineering via Seriouswheels
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