Opérations Anti-PSA en GB

Le mécontentement envers Peugeot et sa décision de fermer l’usine de Ryton n’a de cesse de stimuler la créativité des syndicats anglais. On peut les comprendre, certes. Après une tentative de grève tuée dans l’oeuf par les ouvriers eux-même pressés de toucher leurs indemnités de licenciements, après une campagne presse dans les médias enjoignant la population du pays à tourner le dos aux marques du groupe PSA, ce sont aujourd’hui carrément des piquets de grève qui sont installés devant les concessions britanniques pour dissuader les éventuels acheteurs. S’il en reste encore …

Ce sont un millier de syndicalistes qui ont procédé à cette opération Samedi 15 Juillet en signe de protestation contre les 2300 licenciements occasionnés par la fermeture de l’usine. Les organismes TGW et Amicus entendent ainsi mettre en garde tous les constructeurs qui souhaiteraient délocaliser leurs usines dans des pays de l’Est (ou ailleurs). Ils veulent démontrer qu’une telle décision comporte des risques et que tout sera fait pour ternir leur image et faire chuter les ventes de la marque incriminée.

Les porte paroles du mouvement déclarent en ce sens
«  Nous pensons que les consommateurs voudront les punir pour cette décision de fermeture alors même que l’usine est rentable. Les ventes de Peugeot en GB sont assez importantes pour qu’ils montrent un engagement envers les ouvriers locaux. »

« D’après PSA, les clients se fichent de savoir d’où viennent les voitures qu’ils achètent, nous pensons que si le public est mis au courant de la future provenance des autos et des stratégies de délocalisation mises en place, cela peut avoir une conséquence sur l’acte d’achat »

Le message répété aux clients devant les concessions:  » Avant de faire gagner de l’argent à PSA en achetant une de leurs voitures, ayez une pensée pour les ouvriers de Ryton. Puis repensez à la pertinence de votre choix. »

Les syndicats mettent la pression, c’est aussi leur rôle mais il ne faudrait pas non plus que leurs actions pénalisent les concessionnaires et leurs employés qui sont eux aussi britanniques. Ou l’art de trouver le juste milieu.

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