Ce n’est pas tout que d’essayer des bolides et autres belles mécaniques au Blog Auto, il faut aussi savoir préserver son carton rose. Sentant déjà l’épée de Sarkoklès prète à tomber, je me suis inscrit à un de ces fameux stages, très en vogue en ce moment. Le premier constat est qu’il existe plusieurs tarifs, dû au fait que d’une part, les centres de formation se font un petit peu concurrence et surtout d’autre part, que certains jouent simplement les intermédiaires sur le web, en prennant une commission au passage. D’oû mon premier conseil, comparez les prix et surfez un peu, ça vaut le coup!
J’arrive donc au petit matin du 14 juillet au Campanile d’Arceuil (94), oû deux formateurs attendent vingt pauvres hères, plus au moins victimes de leur inconscience au volant. Parmi ceux-ci, certains sont en instance de dégradation à l’état de piéton imminente!
Je vous fais grâce des remarques ronchonantes de la part de l’assistance en début de séance, mais je dois souligner la capacité d’encaisser celles-ci de la part des formateurs Véronique R., psychologue agrée par le Ministère des Transports et Pascal H., spécialiste BAFM. Après une bref exposé sur le programme prévu durant ces deux longues journées, nous passons au tour de table oû chacun se présente. Tous les types d’activité et couches sociales sont représentées. Le seul point commun entre les stagiaires: nous sommes que des mecs! Soit les femmes sont plus malignes quand il s’agit de faire attention, soit il existe une liaison entre points du permis et testostérone!
Si certains aspects du stage font penser aux alcooliques anonymes, il en ressort tout de même des enseigenments, tels que les lois de la dynamique des véhicules ou l’accidentologie. Certes, le principal reproche est que la matière dispensée pourrait tenir en une seule journée, mais le coté « heures de colle » fait hélas partie du forfait. Une autre ombre au tableau est le constat, chiffres à l’appui, que le plus de points sont récoltés par les fameux radars fixes sur les autoroutes et que sur celles-ci il se passe moins de 10% des accidents! La plupart des personnes se tuant au volant (plus de 2000 des 5000 morts annuels) le sont dans un accident qu’elles provoquent toutes seules et sur des départementales. De quoi faire réfléchir sur le bien fondé des radars sur les autoroutes… Soulignons toutefois que la prévention routière joue bien son rôle et que le nombre de tués sur nos routes diminue chaque année.
Le stage, qui commença par bien des témoignages récalcitrants, se termina dans une bonne ambiance générale. Cela ne me donne pas envie pour autant de recommencer, mais sachez que si vous y avez droit, vous pouvez en retirer plus que les 4 points qu’il permet de récupérer.