Tesla Roadster: la Silicon Valley débarque dans l’automobile

Jusqu’à présent, les cerveaux derrière l’économie des électrons ne voyaient l’automobile que comme a) de beaux jouets à s’offrir avec quelques dollars tirés du gros tas accumulé, et b) une boîte en fer qu’on peut truffer de puces et de logiciels, à un rythme de plus en plus accéléré. A partir d’aujourd’hui s’ajoute un grand C) : les nerds prennent l’automobile en main, via Tesla Motors qui dévoile aujourd’hui à Santa Monica dans une tempête médiatique son Roadster. Tesla Motors est une startup créée par deux têtes d’oeuf réfugiées de la Silicon Valley, et financée par de puissants noms tels que les fondateurs de Google et de Paypal. Amateurs de voitures, écologistes et petits génies patentés, Martin Eberhard et Marc Tarpenning ont donc conçu un roaster électrique, avec deux grandes idées.

La première, c’est d’utiliser le savoir-faire et la puissance de l’industrie électronique pour les batteries. Le roadster est donc propulsé par un pack de 6831 piles Lithium-ion, du type de celles qui alimentent le iBook sur lequel je tape cette note. Coût en baisse régulière, à l’inverse des performances, et recherche et développement financés par les acheteurs d’ordinateurs et de téléphones portables. La seconde bonne initiative est d’impliquer Lotus dans l’affaire. C’est la marque britannique qui signe le style, et qui sera chargée de la fabrication. Résultat des courses, un roadster biplace de 4 mètres à fort parfum d’Elise, qui couvre le 0 à 100 aux alentours de 4 secondes, est capable d’atteindre 210 km, avec une autonomie de 400 km due en partie à la récupération d’énergie qu freinage et quelques cellules photovoltaïques, et un temps de recharge de 3,5 heures. Bon, les chiffres sont peut-être un peu optimistes, mais sont indicatifs du potentiel de cette petite merveille. Et, bien entendu, aucune émission… La fourchette de prix avancée est entre 80.000 et 120.000 dollars et la sortie prévue à la mi-2007.

Il serait injuste de s’emballer sur cette nouvelle venue sans mentionner la Venturi Fetish, qui devrait se présenter au Mondial de l’Automobile revue et corrigée. Alors, Tesla contre Venturi ? Non, plutôt les deux comme un début de coin qui s’enfonce dans les failles du vieillissant monolithe de l’industrie automobile. Et cette fois, avec l’argent de la nouvelle économie comme force de frappe, le combat se présente plus incertain que jamais.

Source: Wired News via Autoblog.com

Crédit images: Tesla Motors

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