Nous l’avons vu lors du premier épisode de cette rétrospective consacrée à la 2cv, le lancement de cette petite automobile populaire ne s’est pas fait sans mal, dans une période largement perturbée par la seconde guerre mondiale.
Durant ses deux premières années de vie (1949 et 1950), la production de la 2cv se fit quasiment au compte-goutte. Seulement 7000 unités sortirent des chaînes de Levallois alors que la demande explosait.
En 1951, Citroën lance une 2cv fourgonnette appelée type AU (U pour utilitaire). Disposant du même moteur de 375 cm3 développant 9 ch de la berline, ce véhicule destiné aux artisans et aux agriculteurs peut transporter une charge de 150 kg en plus des deux passagers.
Malgré le succès commercial qui ne se dément toujours pas, la clientèle commence à reprocher à Citroën la puissance anémique du petit bi-cylindres de la 2cv, surtout en version AU. Finalement, en 1954 la type AZ est équipée d’un moteur de 425 cm3 qui permet un gain en puissance de 33 % (soit 12 ch !) par rapport à la type A et autorise une vitesse de pointe de 70 km/h. En outre ce nouveau modèle dispose d’un embrayage centrifuge qui permet de ne pas débrayer au moment de s’arrêter.
Dans le même temps, la type AZU est vendue avec ce moteur plus puissant mais sans embrayage centrifuge.
L’évolution suivante arrive en décembre 1956 avec la type AZL (L pour luxe) qui propose un équipement plus riche avec le dégivrage du pare-brise, les garnitures de sièges en tissu rayé, la lunette arrière agrandie, le compteur éclairé et quelques enjoliveurs chromés sur la carrosserie.
Un an plus tard la 2cv change de face arrière avec l’adoption d’un porte de malle bien pratique pour dissuader les voleurs de déchirer la capote. Son nom commercial est la type AZLP.
Cette même année 1957, la type Sahara arrive en concessions. Destinée à arpenter les pistes des colonies françaises d’Afrique du Nord, cette 2cv tout terrain est équipée de deux moteurs de 425 cm3, deux boîtes de vitesses, d’une roue de secours sur le capot AV, d’ailes AR élargies et de passages de roue agrandis. Elle est à ce jour la version la plus rare et la plus chère chez les collectionneurs.
Pour conclure la décennie, Citroën ajoute enfin de la couleur à son catalogue avec l’arrivée fin 1959 d’une teinte bleu glacier. Jusqu’à présent seul le gris était disponible sur la petite Citroën. Enfin, la même année, un autoradio Radioën est proposé en option à environ 30000 frs de l’époque soit quasiment 10 % du prix total de la voiture.
A lire: La saga de la Deuche: les débuts
Pour en savoir plus: http://2cvhobby.free.fr et http://www.ma2cv.com