Une Scuderia très hispanisante
Cette année marque la fin du contrat de sponsoring de trois saisons entre Santander et Ferrari. La banque espagnole était également partenaire de la Scuderia de 2010 à 2017, étant arrivée chez Ferrari en même temps que Fernando Alonso, alors même que la manne financière des cigarettiers était en train de se tarir un peu partout dans le monde.
Même après le départ d’Alonso de la Scuderia fin 2014, Santander avait néanmoins continué jusqu’en 2017. Ils étaient revenus en 2021, quand la Scuderia reprenait un nouveau pilote espagnol, en la personne de Carlos Sainz. Là encore, le départ de Santander coïncide avec celui de Sainz, qui quittera Ferrari en fin d’année pour rejoindre Williams.
La F1 redevenue… »bankable »
Impliquée depuis 2006, sponsorisant à différents moments McLaren, Ferrari et le Grand Prix de Grande-Bretagne, le nouvel accord en tant que partenaire bancaire de détail officiel constitue un resserrement des liens de Santander avec la F1. Alors que Santander se développe en tant que banque mondiale, ses racines se trouvent dans le nord de l’Espagne et il prévu que la société sponsoriserait les courses de Madrid et de Barcelone, si toutes deux étaient incluses dans le calendrier de la F1 2026.
Le communiqué de presse a également confirmé que « les logos de la banque figureront sur la signalétique de piste lors de plusieurs Grands Prix tout au long de la saison qui se dérouleront sur les principaux marchés de Santander : aux États-Unis, au Brésil, au Mexique, en Espagne et au Royaume-Uni, entre autres. La banque fournira également aux fans de Formule 1 du contenu et des activations exclusifs tout au long du partenariat ».
C’est, encore une fois, une confirmation de l’attractivité retrouvée de la F1 depuis quelques saisons, alors que les banques avaient fait plutôt le cheminement inverse quelques années auparavant. Le Credit Suisse était parti, Julius Baer avait viré vers la Formule E. Les annonceurs se précipitent de nouveau, ce qui devrait encore faire croître la valeur de la F1, de ses revenus et la valorisation des équipes. En 2023, la F1 a généré 3 milliards de revenus, soit une hausse de 25% et 2024 est parti pour battre ces records. Et si la lutte sportive prend de l’ampleur comme depuis la moitié de la saison, alors c’est le jackpot garanti !