Annus horribilis
Ventes en chute libre, usines au ralenti, coupes dans la R&D, concessions qui ferment, plan produit retardé et choix techniques en suspens, modèles vieillissants, absence d’hybridation : le Trident est en crise. Le 13 juin dernier s’est tenue pour la première fois la conférence des investisseurs qui passe en revue les projets et ambitions du groupe automobile. Toutes les marques ont eu droit à un mot, sauf Maserati.
Stellantis a dévoilé aujourd’hui ses résultats financiers pour le premier semestre 2024. Ceux-ci ont été bien en deçà des attentes comme l’a souligné le PDG numéro un du groupe automobile Carlos Tavares avec une baisse des bénéfices de 48% et des revenus de 14% par rapport à la même période de l’année dernière. A cette occasion, l’éventuelle vente de Maserati a été à nouveau discutée.
Parmi les différentes marques Stellantis, Maserati semble actuellement être l’une des plus en crise. Bien que le chiffre d’affaires soit resté stable à 2,33 milliards d’euros en 2023, le bénéfice d’exploitation est tombé à 141 millions d’euros, soit une baisse de 29 pour cent. La crise des marques est imputable à la fois à des problèmes de marché et à une stratégie industrielle incomplète. Des modèles tels que la Ghibli, la Levante et la Quattroporte ont été abandonnés sans être remplacés et les ventes de la Grecale ont été insuffisantes.
Même si les voitures de sport comme la MC20 et la GranCabrio continuent d’être performantes, elles ne peuvent compenser le manque de nouveautés dans la gamme. Quant aux modèles électriques Folgore, les ventes seront marginales, dans un contexte de contration du marché VE et surtout du peu d’enthousiasme de la clientèle pour des sportives électriques, la technologie n’étant pas encore aboutie, surtout en termes d’autonomie…
Détacher Maserati de Stellantis pour la rattacher à Ferrari ?
Répondant à une question posée par un journaliste, la directrice financière du Groupe, Natalie Knight, s’est montrée optimiste, déclarant : « Il y aura peut-être une évaluation future pour déterminer quelle est la meilleure entreprise pour Maserati, mais pour l’instant nous nous engageons à créer autant de valeur que possible pour le nom de la marque. » N’oublions pas cependant que Carlos Tavarès s’est montré direct dès le début de Stellantis : dix ans aux marques en délicatesse pour faire leurs preuves et retrouver de la rentabilité, ou alors, dans un moindre mal, être vendues, voire carrément arrêtées.
Maserati pourrait bénéficier d’un spin-off, c’est-à-dire être détachée de Sellantis et faire l’objet d’une nouvelle entité juridique avec Sellantis et Ferrari comme actionnaires, ouvrant la voie à l’accès des technologies du cheval cabré. Mais beaucoup d’incertitudes pèsent, dont la rentabilité du Trident.
Longtemps rivales et ennemies, les deux marques ont déjà été étroitement liées par le passé. De 1997 à 2005, alors qu’elles étaient encore dans le giron de FIAT, Ferrari et Maserati étaient étroitement liées et avaient fusionné. La Ferrari Enzo et la Maserati MC12 avaient le même châssis et le même moteur. La Coupé héritière de la 3200 GT fut équipée du moteur Ferrari que l’on retrouvait aussi dans la F430. Mais l’association ne se limita pas aux sportives et supercars. Durant de longues années, des modèles comme les 4200, GranSport, Granturismo, Ghibli, Quattroporte et Levante ont bénéficié de la fourniture de moteurs Ferrari V8, jusqu’à ce que la collaboration soit stoppée en 2019.
Ferrari et Maserati ne sont pas et n’ont jamais été des marques en concurrence frontale. Le véritable concurrent de Maserati c’était Jaguar (avant).
Maserati n’a pas de problème de technologie mais d’investissement : où sont les nouveaux modèles ?
Une fois de plus, on est ici dans une stratégie de communication de crise : on détourne l’attention du vrai problème avec une solution qui serait – serait – mise en place avec un cavalier blanc (Ferrari).
Tu parles.
Maserati pourrait être un Dodge luxe (base technique Dodge) mais cela ferait hurler les italiens et pas mal d’acheteurs plus qu’un V8 biturbo à l’agonie (pléonasme ?).
M’étonne que le comptable n’ait pas d’abord envisagé cela car côté 3 cylindres ou base technique PSE (sic) que peut-on espérer ?
Et Maserati en solo c’est pas illusoire, c’est impossible.
Pourquoi Ferrari s’encombrerait de travailler avec Stellantis alors qu’il n’a qu’à attendre que ce fruit en train de dépérir tombe au sol pour en prendre les graines gratuitement et planter sur un bon sol fertile un arbre complémentaire ?
« Maserati pourrait être un Dodge luxe (base technique Dodge) mais cela ferait hurler les italiens et pas mal d’acheteurs plus qu’un V8 biturbo à l’agonie (pléonasme ?). »
Sauf qu’elles partagent déjà la même plateforme, la Giorgio – enfin STLA Large maintenant – et ça ne ferait pas tant que ça hurler les fans de marque italienne puisque cette plateforme vient d’Italie.
La rentabilité voudrait que la construction soit faite aux USA ou du côté des clients asiatiques. L’italie n’a rien à faire là.
Alfa n’arrivera pas sous Stellantis à vendre des voitures à plus de 80k€ sinon en one-off
J’approuve et faut faire vite avant que Tavarès nous mettent un puretech dans une maserati
Arrêter avec votre histoire de Puretech , avant la fusion Fca avait déjà des moteurs bien meilleur que PSA . Maserati n’a rien a faire dans Stellantis
Et pourtant ce sont les puretech qui commence à être monté tout hein ?
Un spin-off à 50-50 avec Ferrari et Stellantis comme actionnaires ça semble pas idiot surtout qu’Exor ne devrait pas forcément être contre. Actuellement Maserati n’a quasiment pas sa place dans Stellantis.
Vivement que Tavares prenne sa retraite. Avec un dirigeant doué pour le développement de la valeur, Stellantis profiterait de la présence de Maserati en son sein pour tirer l’ensemble vers le haut. Là, nous avons un cost killer, qui passe ses journées à recycler les pare-brise et les rétroviseurs et qui regarde Maserati comme une poule qui a trouvé un couteau.
Qui avec un budget > 100 000 € achetait ou achèterait une Maserati ?
Très peu, le contraire se saurait. Le problème est bien plus profond que de refaire quelques modèles.
@fred,
le fait est qu’il n’y a jamais eu autant de millionnaires et de milliardaires à travers le monde. Il y a un marché croissant pour les voitures de luxe. Maserati offre de belles lignes, une finition de haut niveau et une aura indéniable. Il y a donc bien un marché fructueux pour cette marque, pour peu qu’on s’y intéresse un peu…
c’est sûr que le puretoc ça ne va pas le faire, hein le franco portos minable
« dix ans aux marques en délicatesse pour faire leurs preuves et retrouver de la rentabilité, ou alors, dans un moindre mal, être vendues, voire carrément arrêtées. »
On retrouve malheureusement la même attitude dans plusieurs entreprises.
Les patrons ne sont que des gestionnaires, pas des passionnés.
Il pourrait s’agir de pots de yaourts, de valises…
C’est bien triste, mais c’est la tendance.
Tant mieux… c’est une très bonne chose que les dirigeants des groupes ne se mêlent pas de la gestion interne des modèles des marques… Stellantis va leur proposer des plateformes de nouvelles générations plus performantes et plus efficientes de ce qu’ils disposaient avant sous l’ère FCA avec des coûts de négociation réduit grâce au poids financier de Stellantis.
5 années pour améliorer l’environnement de la R&D et 5 autres années pour juger et bénéficier de la synergie de Stellantis.
Mais juger des bien fait de Stellantis en 2024… C’est énormément trop tôt !
Avec un puretech sûrement ?
La blagounette est un peu usée
Stellantis n’a que moins trois et demie, 90 % du plan produits de Maserati dépende directement des directives de l’ex. FCA.
ET Stellantis pourrait devenir LA solution !? …. Mais sous les 5 années minimum (certainement plus !?), c’est trop tôt pour en parler !
Ah c’est sûr qu’une Maserati sur base 208, 2008 ou 3008 ça va être difficile à vendre.
Sinon Maserati, Ferrari mais aussi Alfa Romeo ce serait pertinent.
Les Porsche 911 et Audi R8 ont été faites sur la base de la Polo !?
…Ben c’est pareil jusqu’à maintenant et dans les prévisions connus ?
Il n’a pas de sujet… Pour le moment.
« Durant de longues années, des modèles comme les 4200, GranSport, Granturismo, Ghibli, Quattroporte et Levante ont bénéficié de la fourniture de moteurs Ferrari V8, jusqu’à ce que la collaboration soit stoppée en 2019. »
En 2019… Sous l’ère FCA ! 2 ans avant la Création de Stellantis !
Encore une fois, les soucis de Maserati viennent principalement des décisions de l’ex. FCA !
Stellantis ou Tavares à bon dos d’être un coupable en 2024 … en 2027, si la situation est toujours mauvaise, assurément, ils seront coupable et responsable… mais pas avant !
Pour rappel l accord avec eu lieu en 2019 et finalise en 2021 ça fait 4 ans soit suffisement pour que la pattedu pdg soit la.
Il n a pas d excuse sgl désolé on mesure à partir de deux ans l effet d un pdg non 6ans comme vous semblez le dire ici
Et quand bien même 5 ans… c’est insuffisant.
Les décisions importantes de Maserati sous l’ère Stellantis se sont faites courant 2021-22.
Aucune trace de la « patte » de la synergie de Stellantis … Et pour cause !
2 années de plus ne changeront pas grand-chose sur les prix des fournitures pour les usines.
Ils s’attendent à avoir des effets positifs dans 5 à 10 ans !!! … Pour décider de la suite…
c’est quand même 2031-32 pour prendre une décision.
Ce que l’on voie aujourd’hui, c’est au 3/4 le plan produit de l’ex. FCA voire même 90 % !?
Donc admettons qu’ils n’ont pas d’excuses… OK, c’est la faute à Stellantis et Tavares.
Porsche Audi et Mercedes ne font pas très bien en 2024… Même si, oui, c’est un cran en dessous… Mais tout dépend de la gamme que l’on parle….
La période de 2024 ne me semble pas des meilleurs pour tout le monde ?
Si à chaque fois qu’il y a un vent contraire, Stellantis vend ou arrête une marque, Tavares va finir seul dans une cabine téléphonique. Enfin s’il trouve la dernière…
C est pas vrai mais la ils vont finir comme GM…
Ça fait quelques années que c est bien les choix stratégique de consort avares qui donne se résultat…
Mais la bizarrement il n assume paq
Tout a fait. Ils ont déjà une certaine indépendance au niveau moteur, autant qu’il garde la propriété intellectuelle sur les plateformes.
@Thibaut Emme
Oui OK @zafira500
Mais Stellantis les surveillent le faits et gestes comme le faisaient jadis les usines Peugeot l’était sous Ferdinand Porsche.
Donc les gens dit « compétents » sont aux manettes avec un plan produits… Qui est pour le moment celui de l’ex.FCA et qui va basculer bientôt avec la synergie des plateformes de Stellantis.
« la R8 partageant celle de la petite Lamborghini »
OK, Stellantis peut faire la même chose pour Alfa et DS… Voire des très HdG de Peugeot et Opel !?