Point barre
Une proposition visant à attribuer des points au-delà de la 10e place a été discutée lors de la réunion à Londres, présidée par le président et directeur général de la F1, Stefano Domenicali, et le directeur des monoplaces de la FIA, Nikolas Tombazis.
L’idée était de permettre aux petites équipes de maquer davantage de points (et sans doute aussi d’accroître les revenus de la FIA, puisque chaque écurie paye des frais d’inscription proportionnels aux points marqués la saison précédente) mais cela avait été critiqué par de nombreuses personnes qui restaient attachées à l’idée de « méritocratie » en piste. En effet, avec un système de points façon Indycar ou Nascar, ceux-ci ont moins de valeur. On se rappelle à quel…point, quand le barème était limité aux 6 premiers, son obtention par une petite équipe ressemblait à la conquête d’un Graal, un véritable exploit. Le barème sur les 10 premiers est une bonne formule, qui permet quasiment à tout le monde de pouvoir viser des points, sans pour autant dénaturer leur valeur et susciter de la « bagarre », même pour une 10e place en piste.
Plus d’essais et des pilotes moins stressés par leur ligne
Avec l’introduction de nouvelles réglementations aérodynamiques et sur les groupes motopropulseurs pour 2026, qui incluent l’utilisation de carburants 100 % durables et une plus grande concentration sur l’énergie électrique, les équipes bénéficieront de beaucoup plus de jours d’essais de pré-saison. La répartition actuelle de trois jours sera portée à neuf, répartis sur trois jours, pour donner aux équipes l’occasion de régler les éventuels problèmes avec leurs toutes nouvelles machines.
La Commission a également convenu que le poids minimum d’un conducteur (avec lest si besoin) serait augmenté de 2 kg, pour le porter à 82 kg « dans l’intérêt du bien-être ». Depuis la mise en place, en 2019, d’un poids minimum pour les pilotes (à 80 kilos, avec un lest embarqué au besoin), les pilotes les plus grands sont bien moins contraints que par le passé.La FIA veut ainsi protéger les pilotes, qui étaient souvent mis sous pression par leurs équipes pour perdre du poids afin de rester dans les limites règlementaires.
Cela signifie que le poids minimum de la voiture sans carburant passera pour la première fois la barre des 800 kilos. En 2007, le poids minimum des F1 était de 605 kg, pilote compris. En 2014, celui-ci est monté à 691 kg. Depuis 2022, il est fixé à 798 kg. L’embonpoint pris ces dernières années s’explique à la fois par la grandeur accrue des monoplaces, la lourdeur des systèmes hybrides et les normes de sécurité toujours plus draconiennes, mais la nouvelle donne technique de 2026, qui introduira des monoplaces plus petites et dotées de groupes motopropulseurs moins complexes, devrait faire redescendre la balance, d’une bonne trentaine de kilos. Le poids des monoplaces revient régulièrement dans les discussions, les pilotes mettant en lumière le problème de cette lourdeur, à la fois en terme de maniabilité (les F1 modernes semblent pataudes vues de l’extérieur), d’agilité et de gestion des gommes.
2026, la grande inconnue
La FIA a ajouté que les objectifs stratégiques du règlement 2026 étaient « réitérés, précisant que l’objectif primordial est de réaliser des courses rapides et plus serrées qui continueront à impliquer et à enthousiasmer les fans ».
L’instance dirigeante a ajouté : « Une mise à jour a été fournie sur le calendrier du Règlement 2026 couvrant les questions techniques, sportives, financières et environnementales et que la collaboration continue menée par la FIA avec toutes les équipes était en bonne voie pour atteindre les objectifs et avancer dans le futur. bonne direction pour la finalisation de la réglementation. Suite à de nouvelles discussions au cours des prochains comités consultatifs techniques et sportifs, une mise à jour sur le règlement 2026 relatif aux règlements sportifs et techniques sera présentée au Conseil mondial du sport automobile le 17 octobre. »
On sait en effet que la nouvelle règlementation 2026 soulève beaucoup de question, notamment sur le concept d’aérodynamique active. Pour l’instant, les simulations ont donné des résultats mitigés, et beaucoup s’nuiètent de monoplaces qui pourraient être bien plus lentes, surtout en virage, par rapport à aujourd’hui. Bref, de nombreux ajustements sont à prévoir…