Les constructeurs non américains ont produit plus que leurs concurrents locaux !
Les constructeurs automobiles non américains, dont Toyota et Mercedes-Benz ont produit plus de 4,9 millions de voitures en 2023, soit une augmentation d’environ 500 000 par rapport à l’année précédente, selon un rapport publié mardi par Autos Drive America et l’American International Automobile Dealers Association.
Les trois constructeurs de Détroit — General Motors, Ford et l’ancien Fiat Chrysler – désormais intégré dans Stellantis – ont assemblé quant à eux 4,6 millions de véhicules sur le marché, soit une baisse d’environ 150 000 véhicules par rapport à 2022.
Par ailleurs, les constructeurs américains de véhicules électriques Tesla, Rivian et Lucid Group ont produit 754 342 voitures aux États-Unis au cours de la même période, selon les groupes automobiles, mettant la pression sur les constructeurs automobiles internationaux et leurs concessionnaires.
Les constructeurs automobiles qui ont participé à l’enquête 2024 Autos Drive America et AIADA sur l’impact économique sont BMW Group, Honda, Hyundai, KIA, Mazda, Mercedes-Benz, Mitsubishi Motors, Nissan, Subaru, Toyota, Volkswagen Group of America et Volvo Cars.
Les données sur les ventes représentent les immatriculations de véhicules neufs aux États-Unis en 2022 pour Acura, Alfa Romeo, Aston Martin, Audi, Bentley, BMW, Bugatti, Ferrari, Fiat, Honda, Hyundai, Genesis, Infiniti, Jaguar, KIA, Karma, Lamborghini, Land Rover, Lexus, Lotus, Maserati, Mazda, McLaren, Mercedes-Benz, MINI, Mitsubishi Motors, Nissan, Polestar, Porsche, Rolls-Royce, Subaru, Toyota, Volkswagen et Volvo Cars.
Les constructeurs internationaux stimulent la croissance du secteur automobile US
Ce changement dans la répartition de la production « montre clairement que les constructeurs automobiles internationaux stimulent la croissance économique dans tout le pays », a déclaré Jennifer Safavian, directrice générale d’Autos Drive America, dans un communiqué.
Au cours des 25 dernières années, les constructeurs automobiles internationaux ont augmenté leur production aux États-Unis de plus de 85 % passant d’environ 2,4 millions à 4,9 millions d’unités, toujours selon le rapport.
Dans le même temps, la production nationale des Big Three a diminué de moitié environ au cours de la période, les marques étrangères s’emparant de parts plus importantes du riche marché américain. Car, on doit également noter qu’une grande partie de la production des trois grands constructeurs de Detroit a été exportée, notamment au Mexique, au Canada et en Chine.
Les constructeurs automobiles étrangers construisent désormais des véhicules dans neuf États. Ils possèdent des usines automobiles, des usines de composants et des usines de batteries dans 13 États. Presque tous sont situés dans le Sud, les principales exceptions étant l’Ohio et l’Indiana.
Les Big Three confrontés à des difficultés
Les chiffres du rapport confirment les difficultés rencontrées par les trois grands constructeurs automobiles nationaux, lesquels tentent notamment de suivre le rythme de la transition vers les véhicules électriques, tant sur le marché intérieur que sur les marchés internationaux. Les constructeurs automobiles étrangers, quant à eux, ont fait preuve d’une grande agressivité ces dernières années pour étendre leur présence industrielle aux États-Unis.
Un impact à prévoir côté syndicalisation des salariés
La disparité croissante de la production entre les trois constructeurs de Détroit et la production de véhicules étrangers souligne également la nécessité pour le très puissant syndicat United Auto Workers (UAW) de s’implanter davantage dans les usines automobiles autres que celles des trois constructeurs de Détroit. Lequel s’y attelle ces derniers mois.
Le syndicat de Detroit a fait pression pour syndiquer davantage d’usines étrangères, et a réussi sa troisième tentative dans une usine Volkswagen du Tennessee. Mais en mai dernier, l’UAW a échoué lors d’un vote concernant un site de production Mercedes en Alabama. Le syndicat s’est engagé à poursuivre ses efforts et à essayer de syndiquer davantage d’usines étrangères ainsi que des producteurs nationaux de véhicules électriques comme Tesla.
La campagne visant à organiser les constructeurs automobiles étrangers a des « dimensions existentielles » pour l’UAW, estime même un expert du domaine. Selon lui, « alors que la position des Big Three s’affaiblit, le pouvoir de négociation de l’UAW diminue proportionnellement aux États-Unis. »
Une étape majeure franchie en 2018
Sam Fiorani, vice-président des prévisions mondiales automobiles chez AutoForecast, estime quant à lui que si 2023 constituait certes la première fois que les trois grands constructeurs automobiles de Detroit se sont vus dépassés en termes de production par des constructeurs automobiles étrangers, une autre étape notable s’est produite il y a cinq ans. C’est à cette époque que les Big Three sont tombés à moins de la moitié du marché de production global des États-Unis pour la première fois, produisant moins de voitures, de camions et de SUV aux États-Unis que les constructeurs automobiles étrangers et américains comme Tesla réunis.
Ford confiant
Dans un communiqué, Ford a déclaré que sa production aux États-Unis restait solide. Il a souligné les chiffres montrant qu’il a constamment devancé les autres constructeurs automobiles aux États-Unis en termes de volume de production au cours des dernières années, notamment en assemblant environ 1,8 million de véhicules aux États-Unis en 2022 et 2023.
« La réalité est que, année après année, Ford devance largement tous les constructeurs automobiles en matière de production de véhicules aux États-Unis avec des travailleurs américains », a déclaré le constructeur automobile dans un communiqué. Ajoutant : « nous prévoyons de poursuivre cet héritage en 2024. »
Sources : Bloomberg, Associated Press, Autos Drive America
Ah, c’est le même phénomène pour nos constructeurs français, mais aussi Opel et Fiat pour les Européens (et j’en oublie plein d’autres !).
L’Asie ne produisait presque rien il y a 40 ans… Ça change, depuis 20 ans le centre de gravité de l’économie mondiale, c’est déplacé vers l’Asie… C’est sûr !
Il serait temps de remplacer « Big Three » par « Big Two ». L’ex Groupe Chrysler puis FCA et aujourd’hui Stellantis n’est plus que l’ombre de lui même.
Alors @ gigi4lm, il ne faut pas pousser mémé dans les orties !
Le groupe Stellantis moribond comme vous semblez le dire a fait factuellement un record de bénéfice en 2023 !
« n’est plus que l’ombre de lui même. »
Avez-vous vu le nombre de nouveautés en service en 2025 !? … Vous avez déjà prévu qu’ils seront tous des échecs !?
Je ne parle pas du groupe Stellantis mais du feu groupe Chrysler qui était (et est toujours) une composante des Big Three.
Ah OK, mais c’est avant tout le résultat de la gestion de l’ex FCA… Stellantis n’a que 3 années tout juste dépassées.
Des nouveaux modèles sont dans les tuyaux… Mais il faut attendre encore véritablement 2 ans pour commencer pour voir des effets possibles.