L’Indycar bascule vers l’hybride…en pleine saison !

Initialement prévue pour 2022, la technologie hybride va faire ses grands débuts en Indycar lors de l’épreuve Honda Indy 200 de cette semaine à Mid-Ohio. Fait étonnant, la nouvelle technologie est déployée en plein milieu de la saison, ce qui n’est pas commode et même risqué,  mais n’oublions pas que, hormis la motorisation, la formule Indycar est monotype et que l’adaptation sur les voitures est donc standardisée.

Le communiqué se réjouit que « La NTT INDYCAR SERIES rejoint d’autres séries mondiales de sports automobiles comme la Formule E, qui est entièrement électrique, le WeatherTech Sports Car Championship de l’IMSA et le Championnat du monde d’endurance de la FIA utilisant la propulsion hybride » Au passage, on notera que la F1, hybride depuis 2014, n’est pas mentionnée.

Honda et Chevrolet main dans la main

Le moteur V6 biturbo de 2,2 litres existant demeure. La nouveauté est un système hybride composé d’un moteur-générateur (MGU) basse tension (48 V) et d’un système de stockage d’énergie (ESS) – composé de 20 ultracondensateurs – qui s’insèrent tous deux dans le boîtier situé entre les moteurs à combustion et la boîte de vitesses.

« Si vous regardez où va le monde, où vont les constructeurs, vous devez évoluer », a déclaré Alexander Rossi, pilote d’Arrow McLaren. « C’est une période passionnante pour la série qui fait un pas vers l’avenir. C’est quelque chose qui est important pour nous tous et pour les partenaires impliqués.

« C’est excitant d’avoir un petit changement avec la technologie hybride », a déclaré Colton Herta d’Andretti Global avec Curb Agajanian. « Je sais que beaucoup de gens sont enthousiasmés par ce projet du côté des motoristes car c’est un nouveau défi pour tout le monde. »

L’unité hybride est une collaboration unique en son genre Honda et Chevrolet, les deux fournisseurs de moteurs de la série ayant développé chacun une partie du système. Pendant la régénération, agissant sur l’arbre d’embrayage, l’unité moteur-générateur (MGU) développée par Chevrolet/Ilmor produit de l’énergie qui sera stockée dans le système de stockage d’énergie (ESS) développé par Honda, qui a bien entendu pu capitaliser sur son expérience acquise en F1. La puissance supplémentaire est déployée via le même moteur-générateur à la demande des conducteurs.

Le moteur a été initialement couplé et testé avec une motorisation hybride en août 2023 au Sebring International Raceway. En seulement 10 mois, 25 921 milles ont été parcourus avec succès par 30 pilotes. Des séances de tests supplémentaires comprenaient des ovales à l’Indianapolis Motor Speedway, au Milwaukee Mile et au World Wide Technology Raceway et  sur des parcours routiers du Barber Motorsports Park, Homestead-Miami Speedway, Indianapolis et Road America.

800 chevaux et une hybridation pour le « push to pass »

À partir de ce week-end, le déploiement de l’assistance hybride n’est disponible que via un bouton de verrouillage similaire au système Push to Pass existant.

Sur les parcours routiers et urbains, l’assistance hybride peut être utilisée avec Push to Pass, qui offre ensemble plus de 120 chevaux supplémentaires. Cela porte la puissance des machines à plus de 800 chevaux, des puissances qui n’avaient plus été relevées dans le championnat américain depuis un bon moment.

Le Push to Pass aura toujours une restriction sur la durée par utilisation et la durée totale utilisée au cours d’une course. Les règles relatives au groupe motopropulseur hybride limiteront la quantité d’énergie déployée par tour en fonction de la longueur de la piste.

Pour la compétition, des options de régénération automatique via le freinage ou la position du papillon et de régénération manuelle via des palettes et des boutons sélectionnés au volant seront disponibles.

Les éléments de sécurité comprennent le système basse tension et, sur les circuits routiers et urbains, la possibilité pour les conducteurs de redémarrer eux-mêmes la voiture s’ils tournent et calent le moteur sur la piste. Cela réduit la nécessité de déployer l’équipe de sécurité, ce qui entraîne davantage d’actions de signal vert.

Inutile de le cacher, le passage à l’hybride a été voulu par l’Indycar pour attirer de nouveaux motoristes en plus de Honda et Chevrolet. Pour l’instant, malgré quelques rumeurs récurrentes (Alfa Romeo ? Ferrari ?), personne ne semble prêt à rejoindre dans l’immédiat les deux motoristes.

(4 commentaires)

  1. Vraiment aucun intérêt pour les voitures de courses en général. Dommage que l’IndyCar suive bêtement le trend. Espérons que cette technologie hybride ne tue pas le spectacle sur la piste.

  2. Maintenant que la Nissan GT-R R35 est morte, la coupe Elizabeth 2 de la voiture immortel se joue entre la Dallara DW12 et l’Oreca 07

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