Pour la saison 2024, la catégorie reine des hypercars est déjà bien occupée avec huit constructeurs. Mais apparemment, le succès en attire d’autres : outre Aston Martin qui rejoindra le plateau en 2025, deux autres constructeurs travaillent sur des projets LMDh, dont McLaren et le groupe sud-coréen Hyundai.
Un projet LMDh, en attendant d’y voir plus clair sur l’hydrogène ?
Les rumeurs s’accélèrent et plusieurs sources, comme Auto Motor Sport en Allemagne et Endurance Info chez nous, attestent que le groupe Hyundai est intéressé par une arrivée en LMDh dès 2026 et discute avec les quatre partenaires châssis potentiels Oreca, Dallara, Ligier et Multimatic. Une délégation était présente au Mans Classic et des rencontres bilatérales avec l’ACO semblent avoir eu lieu lors des dernières 24 heures.
Hyundai avait pourtant indiqué récemment que la nouvelle réglementation sur l’hydrogène de l’ACO pour 2029 ne les intéressait pas, puisque la tendance est clairement aux moteurs à combustion H2, alors que Hyundai se concentre principalement sur les piles à combustible. Néanmoins, la donne peut encore changer, que ce soit du côté règlementaire comme du côté marketing et compétition du groupe
Hyundai pourrait rejoindre le WEC via sa filiale de luxe Genesis. Elle fait partie du groupe depuis sa création en 2015 et réalise ses ventes les plus élevées aux États-Unis. Sur ce marché extrêmement important pour les constructeurs automobiles, les Sud-Coréens tablent sur un chiffre d’affaires de plus de 500 millions d’euros en 2024, ce qui correspond à plus de la moitié des ventes annuelles mondiales de la marque Genesis.
Le WEC, discipline idéale pour promouvoir une marque ?
Lors du Salon de l’Automobile de New-York, Genesis a affiché clairement ses ambitions en matière de performance et de sport. En quête d’image, la marque a présenté son projet « Magma », une série à venir de modèles sportifs qui se situeront au sommet de leurs gammes respectives. Genesis a également fait appel à Jacky Ickx, sextuple vainqueur des 24 Heures du Mans, en tant que consultant officiel et ambassadeur de la marque.
C’est pourquoi l’étape consistant à développer une voiture LMDh semble logique. Hyundai pourrait participer avec sa filiale de luxe dans la série d’endurance américaine IMSA et participer en même temps au WEC et à la classique des 24 heures du Mans. Les concurrents Porsche, Cadillac et BMW utilisent déjà cette plateforme LMDh qui représente le meilleur rapport coût/performance. L’effet publicitaire et marketing est immense. Cependant, l’entrée n’est pas attendue avant 2026.
Le groupe participe avec sa marque phare au Championnat du monde des rallyes depuis 2014 et a remporté deux titres constructeurs en 2019 et 2020. Néanmoins, l’avenir du WRC demeure flou, les retombées sont moindres et les récentes secousses sur la règlementation hybride n’ont sans doute pas rassuré les décideurs. Les récentes déclarations de Cyril Abiteboul sur les soubresauts règlementaires du WRC laissent planer le doute…
Dans le passé, des rumeurs ont circulé à plusieurs reprises concernant l’entrée de Hyundai en Formule 1. L’entreprise avait flirté avec la catégorie reine, mais début 2023, le patron de l’équipe Hyundai Motorsport, Cyril Abiteboul, a rejeté le projet. Et cela malgré le fait que le patron de la F1, Stefano Domenicali, s’est personnellement rendu en Corée du Sud à l’automne 2022 pour s’entretenir avec les patrons de Hyundai.
Cool
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