Fisker dépose son bilan

Demande de faillite et vente d’actifs

« Après avoir évalué toutes les options pour notre entreprise, nous avons déterminé que procéder à la vente de nos actifs sous le chapitre 11 est la voie la plus viable pour la société » a précisé Fisker dans un communiqué.

L’unité opérationnelle de la société, Fisker Group Inc, a ainsi déposé une demande de faillite sous le chapitre 11, en indiquant des actifs estimés entre 500 millions et 1 milliard de dollars et des passifs entre 100 millions et 500 millions de dollars. Elle compte environ 200 à 999 créanciers, selon le dossier judiciaire.

Fisker déjà sur la sellette en février

En février dernier, l’entreprise, fondée par le designer automobile Henrik Fisker, avait exprimé des doutes sur sa capacité à rester en activité.

 « Comme d’autres entreprises de l’industrie des véhicules électriques, nous avons été confrontés à divers vents contraires du marché et macroéconomiques qui ont impacté notre capacité à fonctionner efficacement », déclare désormais Fisker dans un communiqué.

Echec d’une tentative d’attirer un investisseur

En mars, ses tentatives pour obtenir un investissement d’un grand constructeur automobile ont échoué, forçant la société à réduire ses opérations. Reuters avait alors rapporté qu’il s’agissait du constructeur japonais Nissan.

Fisker a alors débuté à explorer diverses options, notamment celles de restructurations judiciaires ou extrajudiciaires et des transactions sur les marchés des capitaux.

La société a suspendu la production ainsi que les investissements dans les projets futurs jusqu’à ce qu’elle obtienne un partenariat automobile et a déclaré qu’elle réduirait son effectif d’environ 15%.

Des livraisons très faibles et une enquête de la sécurité US

Fisker n’a produit près de 10 000 véhicules en 2023, soit moins d’un quart de ses prévisions, mais n’en a livré qu’environ 4 700.

Ses voitures font l’objet d’une enquête réglementaire pour certains incidents, y compris une enquête lancée le mois dernier par le régulateur américain de la sécurité automobile (NHTSA)  sur ses SUV Ocean.

D’autres faillites de constructeurs VE

Des constructeurs de VE tels que Proterra, Lordstown et Electric Last Mile Solutions ont également fait faillite au cours des deux dernières années en raison de l’épuisement de leurs réserves de trésorerie, des difficultés de levée de fonds et des défis liés à l’augmentation de la production en raison de problèmes mondiaux de chaîne d’approvisionnement.

Sources : Reuters, Fisker

(9 commentaires)

  1. encore un gars qui aurait mieux fait de ne faire que ce qu’il maitrise, le design. devenir constructeur ca ne s’improvise pas, c’est le syndrome Tesla, sauf que le premier a rafler tout le pognon disponible et son patron sait convaincre les investisseurs.
    si désormais Tesla est too big to fail, Fisker est too small to survive.

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