Essai Renault Rafale de 200 ch

200 ch… bientôt 300!

À bord, on retrouve l’ambiance amorcée par la Mégane E-Tech, personnalisée dans les Austral et Espace. Ici, Renault a fait quelques efforts supplémentaires. On ne passe pas à côté de l’instrumentation avec ces larges écrans en L. La dalle principale intègre Open R-Link avec plus de 50 applications, dont certaines exclusives à ce modèle. Toutes les assistances dernier cri sont de la partie, et il est assez simple, en deux gestes de désactiver l’agaçante alerte de survitesse activée automatiquement à chaque démarrage. 

 

L’Esprit Alpine apporte des A fléchés dans les sièges avant qui s’illuminent la nuit au déverrouillage, accompagnant le son d’accueil par Jean-Michel Jarre. Du côté des détails qui tuent, on note le placage en ardoise côté passager, ou encore la feutrine dans les bacs de portière et les surpiqures tricolores. On adore aussi le repose-main sur la console centrale, ou l’accoudoir arrière qui offre des supports pour tablettes et smartphones en plus des inévitables portes-gobelets. Le coffre est très vaste, avec 627 litres de contenance. 

La magie des roues arrière directrices

En France, le nom Rafale fait immédiatement penser au jet de l’Armée de l’Air et de l’Espace fabriqué par Dassault Aviation. Chez Renault, on fait aussi référence à une icône volante, en l’occurrence l’avion Caudron que le constructeur motorisait dans les années 30. La couleur bleue de notre exemplaire fait le lien avec l’avion monoplace au cockpit assez exiguë.

 

Le nouveau SUV tricolore dessiné sous la houlette de Gilles Vidal, rappelle de loin un design aperçu dans son ancienne maison. Mais en s’en rapprochant, la voiture affiche une personnalité bien à elle, avec des détails qui la distinguent. La calandre à elle seule capte les regard, avec ses petits losanges en 3D entourant l’énorme logo. Il a de l’allure, avec son arrière fuyant, et ses grandes roues. En finition Esprit Alpine, il a même l’air assez sportif. 

Quelques touches de raffinement inédites

Le Renault Rafale se fait avantageusement remarquer par la qualité de son châssis. Dès les premiers mètres, on détecte l’agilité remarquable offerte pas les roues arrière directrices du 4-Control, ici au seuil relevé. Mais ce n’est pas tout, car le constructeur a optimisé la plateforme CMF-C/D, avec des voies élargies de 20 mm et un roulis diminué de 30%. Et effectivement il en ressort un comportement d’une rigueur proche de celle d’une voiture sportive. On ne croit pas conduire vraiment dans les épingles une voiture longue tout de même de 4,71 m.

 

En outre, on peut personnaliser certains modes de conduite, notamment l’angle appliqué au 4-Control. Néanmoins cela parait un peu superflu, nous ne sommes en effet pas certains que les clients du Rafale pensent à aller chercher ces réglages dans les détails des menus. On prend vraiment beaucoup de plaisir à mener ce SUV sur les routes sinueuses du sud de l’Espagne. Mais on regrette toutefois l’inconstance de la pédale de frein. Sa résistance change d’un freinage à l’autre à cause de la gestion de la régénération, qui mériterait manifestement un meilleur réglage.

Un nom d’avion

Pour la motorisation, Renault se repose sur la base de l’Espace, avec un 1.2 3 cylindres hybride accompagné de 2 blocs électriques alimentés par une batterie de 2kWh sous le siège avant. Il développe la vénérable puissance de 200 ch. Vous vous attendiez à mieux? Une déclinaison 300 ch arrivera d’ici la fin de l’année, en hybride rechargeable cette fois. En attendant, on compose avec une cavalerie qui aime surtout se la couler douce. Les performances ne sont pas impressionnantes, à l’image du 0 à 100 km/h exécuté en 8,9 s. 

 

Il aime voyager, mais sans trop se presser. Les rapports s’égrènent en douceur, et la gestion se montre alors plutôt fluide. Pourtant, quand on s’active un peu, la boite se montre hésitante lors des reprises, augurant un à-coup parfois désagréable. Rien de grave, mais on finit par l’anticiper avec le temps. Les différents modes de conduite jouent sur la réactivité, notamment le Sport qui s’avère plus adéquat pour les petites routes. La consommation apparait contenue au regard de notre allure pas très compatible avec les économies de carburant. Elle est restée en dessous des 8 litres aux 100 km. 

(7 commentaires)

  1. Tout de même 7 SUV chez Renault, ça commence à faire beaucoup (trop ?). On se demande comment la clientèle va rationnellement choisir le modèle qui lui convient le mieux. Rationnellement ou pas d’ailleurs !

  2. Il va falloir que les commerciaux soient à l’écoute des besoins du client alors, ce qui, on va le dire crûment, est à l’antipode des objectifs de vente par modèle qu’on leur assigne !

  3. En miniature, on pourrait penser à ce qu’aurait du être le 3008.
    200ps pour combien de kilo, quand je vois conso de 8l/100, il est ou le progres. M’enfin tant que cela pollue moins , on nous rabacherra.

  4. 200 cv et 9s le 0-100 pour 1650 kg ca reste quand même pas très sportif, pourtant avec les 2 moteurs électriques ca devrait donner du peps au démarrage?

  5. Content de voir Renault dans le segment du haut de gamme !
    J’espère qu’une réplique viendra chez Peugeot et Opel voire même chez Citroën pour remplacer la C5 X… Mais en Made in France !

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