Lucid va supprimer des emplois, signe de stress sur le marché VE

Suppression d’environ 6 % des effectifs

Selon le dossier réglementaire déposé vendredi, les réductions, qui représentent environ 6 % des effectifs du constructeur automobile, seront achevées d’ici la fin du troisième trimestre.

Lucid s’attend à devoir supporter des charges de 21 à 25 millions de dollars dans le cadre de son plan de restructuration, la majeure partie devrait être comptabilisée au cours du trimestre en cours.

Lucid rejoint la stratégie d’emploi de Tesla

Les licenciements soulignent les défis pour les constructeurs de véhicules électriques d’augmenter leur production tout en s’adaptant à une baisse de la demande des consommateurs pour les VE.

Le leader du marché, Tesla a lui-même annoncé le mois dernier qu’il supprimerait au moins 10 % de ses effectifs, tandis que Rivian a mené plusieurs vagues de licenciements cette année.

Perte plus importante que prévue pour Lucid

Les réductions d’emplois de Lucid interviennent plusieurs semaines après que la société a révélé une perte plus importante que prévu pour le début de l’année. Lucid est certes encore un acteur de faible taille dans le monde de l’automobile, livrant seulement environ 2 000 voitures au dernier trimestre. Mais l’entreprise, qui cible le segment haut de gamme du marché avec sa berline Lucid Air, est l’un des rares constructeurs purement électriques à livrer des des véhicules selon un rythme régulier.

Il bénéficie également du soutien constant de son plus grand investisseur, une filiale du Fonds d’investissement public d’Arabie Saoudite, qui a récemment injecté dans Lucid un milliard de dollars.

Les actions de Lucid ont augmenté de 1,5% vendredi à 7h45 avant les échanges réguliers à New York. Mais le titre a chuté de 35 % cette année en tenant compte de sa cotation à la clôture de jeudi dernier, ce qui lui confère une valeur marchande d’environ 6,3 milliards de dollars.

Sources : Lucid, Bloomberg

(3 commentaires)

  1. C’est tout à fait normal : ces entreprises spécialisées dans les VE ne sont plus considérées comme des start-up depuis le « péril jaune », donc les financiers/investisseurs demandent de la rentabilité.
    Le darwinisme est en marche !

  2. J’ai compris depuis un bon bout de temps que le luxe ne veut pas d’électrique.
    Apparemment, les constructeurs ne sont pas au courant.
    Mercedes vient de le comprendre, ils ont déclaré qu’ils continueraient à produire des voitures à moteur thermique. C’est ça ou se casser la gueule à moyen terme.
    Lucid supprime 400 emplois, soit 6% de ses salariés, c’est énorme. Il n’y a plus à espérer que leur projet de SUV moyen de gamme en projet se vende, sinon il y a un fond d’investissement arabe qui aura perdu un milliard.

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