Véhicule électrique : l’AIE prévoit une poursuite de la croissance

Inquiétude sur la croissance du secteur

Une réduction des marges constructeurs, une guerre des tarifs, la volatilité des cours des matières premières nécessaires à la fabrication de batteries, une forte inflation et la suppression de subventions à l’achat de VE dans certains pays comme l’Allemagne ont provoqué de l’inquiétude quant à la croissance du secteur.

Cet accès de faiblesse se concentre cependant sur certains pays européens relève l’AIE.

La dynamique de croissance se maintient, poussée par certains pays

S’exprimant dans le cadre d’un communiqué, le directeur de l’AIE Fatih Birol a indiqué que selon les données de l’Agence, la « dynamique des voitures électriques » se maintenait « clairement », concédant toutefois qu’elle s’avérait plus forte sur certains marchés.

« Plutôt que de ralentir, la révolution globale de l’électrique semble se préparer à une nouvelle phase de croissance », souligne Fatih Birol. « Avec une vague d’investissement dans la fabrication de batteries, la chaîne logistique s’apprête à s’accorder avec les plans ambitieux des constructeurs automobiles » a-t-il poursuivi.

La Chine, premier marché pour la vente de voitures électriques, est moins touchées et « les ventes mondiales restent solides », note l’AIE.

Hausse de 25 % en douze mois

Au premier trimestre 2024, les ventes de véhicules électriques ont progressé de 25% en valeur glissante annuelle, une croissance similaire à celle de l’année 2023. Globalement, selon les prévisions de l’AIE, 2024 devrait encore être une année record avec une augmentation des ventes de voitures électriques de 20%. Plus d’une voiture sur cinq vendue dans le monde serait ainsi électrique, avec environ 17 millions de véhicules écoulés.

Chine : vers une part de marché de 45 %

Toujours selon les projections de l’AIE, près d’un véhicule sur trois roulant en Chine devrait ainsi être électrique en 2030, et un sur cinq en Europe et aux Etats-Unis.

L’Agence prévoit même que la part de marché des électriques devrait atteindre 45% en Chine, 25% en Europe et 11% aux Etats-Unis.

Elle note également que le marché de l’occasion se développe rapidement, baissant le coût d’accès à la technologie électrique.

La croissance du secteur devait être dopée par la concurrence entre constructeurs, la baisse des prix des batteries et des voitures, et des aides publiques à l’électrification, souligne l’Agence.

A noter qu’en Chine, les modèles électriques sont d’ores et déjà souvent moins chers que leurs équivalents thermiques. Une situation similaire devrait être atteinte d’ici 2030 pour la plupart des modèles sur les autres grands marchés automobiles, dont l’Europe estime l’AIE.

A l’heure actuelle, la situation bénéficie aux constructeurs chinois. Ces derniers ont produit plus de la moitié des voitures électriques vendues dans le monde, alors que leurs productions ne représentent que 10% des ventes de voitures thermiques.

Sources : AFP, AIE

Le rapport : ICI

(5 commentaires)

  1. L’Allemagne, a beau être le 1er pays d’Europe… Elle est loin de représenter 50 % des ventes de VE !

    De plus, les Allemands se sont gavés de VE HdG subventionnés avant 2024… Je trouve ça logique que maintenant sans subventions qu’ils sont dans un creux d’une vague …. Mais c’est ponctuel, un bilan d’une année ne se fait pas en 3 mois !?

    De plus, jusqu’à maintenant, il n’avait jamais eu, pour ainsi dire des bonnes VE à moins de 30 K€ !? Et les Allemands ne sont pas tous des millionnaires à acheter des VE de plus de 50 K€ chaque semaine !?

    1. Sauf que même si on leur a collé un prix plafond de 60$ en y conditionnant l’assurance des pétroliers, en réalité elle vend plutôt à 75$ en utilisant une flotte non assurée navigant AIS désactivé. Ce qui n’est pas très en dessous du marché, les risques en plus.
      Les grands bénéficiaires de la mesure de plafonnement sont surtout ceux qui avaient des pétroliers hors d’âge/simple coque à vendre et dont la cote (qui était rendue au poids de la ferraille moins démantèlement) a brusquement monté.
      Bref, encore une fois, les conseilleurs ne seront pas les payeurs (de marées noires probables de navires peu sûrs et sans assurance pour casquer).

      Mais c’est beau de croire aux sornettes, ceci dit, vu ce qu’on en sert au quotidien désormais (bourrage de crane sur le réchauffement cause de tous nos maux, y compris l’effondrement de l’A13!) je conçois que le tri devienne un challenge.

  2. La part des VE d’origine chinoise est passé de 30 à 25% en un an en UE. Les voitures invendues attendent sur des parkings dans les ports européens.
    Et Tesla reparle de sa voiture à 25 000 €, peut-être fabriquée dans l’usine allemande.
    C’est un marché atypique très dépendant des ruptures technologiques et des aides à l’achat. Bien malin celui qui peut dire que ses projections sont fiables.

  3. effectivement le soufflet des voitures chinoises est vitre retombé. Il s’avère que personne n’en veut en europe et tant mieux

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